Depuis 4 ans, l’aéroport du Mali est confronté à des problèmes dont l’absence de suivi ; l’absence de moralisation des dépenses ; la surfacturation …Suite à ces dérives, le comité syndical CSTM des Aéroports du Mali a organisé une conférence de presse le lundi dernier à la Maison de la presse pour dénoncer cette situation qui mettrait en péril les aéroports du Mali. Ladite conférence était présidée par le secrétaire général dudit syndicat M. Mohamed Moustaph Diallo en présence de beaucoup de membres de son bureau.

aeroport bamako senou

Dans son exposé liminaire, le secrétaire général du comité syndical CSTM a fait savoir aux hommes de medias que de  2013 à nos jours, la gestion des aéroports du Mali est jugée catastrophique due à plusieurs problèmes que sont le manque de suivi ; la violation flagrante des textes portant fonctionnement de l’accord d’établissement, le manuel de procédures, le cadre organique, le plan de carrière ; la dilapidation des ressources ; la multiplication des dépenses ; la surfacturation à un degré élevé    ;  la nomination récente d’un DGA dans les conditions irrégulières ; la menace contre  la liberté syndicale ; la création des postes fictifs…

Parlant de la violation des textes, le secrétaire général a dénoncé le non-respect de l’ordonnance 91 qui fixe les principes de fonctionnement de l’aéroport du Mali. Selon ce qu’avance le segal, la représentation de toutes les sensibilités dans le comité de gestion n’a pas été faite comme il faut. Pis, dans la nomination du nouveau DGA après avoir relevé celle qui allait pouvoir mettre les choses en norme, les textes ont été violés. « Dans  l’ordonnance 91, le PDG propose un DGA et après l’approbation par le conseil d’administration, il revient au ministre de la tutelle de confirmer  la nomination  et ce principe n’est plus respecté depuis longtemps. La nomination de l’actuel est faite en l’absence du PDG », a-t-il dénoncé

S’agissant de gaspillage des ressources, les syndicalistes ont évoqué des dépenses inutiles qui ont coûté des milliards de nos francs. Aux dires de Mohamed Moustaph  Diallo, seulement dans la rénovation de l’ancienne aérogare, 2 milliards ont été dépensés sans compter  des pertes de près de 3 milliards  que l’aéroport a connue suite à  la démolition du camp Damien Boiteux. Aux dires du ségal, des surfacturations ont été faites dans les travaux de constructions des aéroports de Tombouctou et Gao. «  Des travaux de construction des Aéroports de Gao et Tombouctou ont été engagés à plusieurs millions de FCFA sur fonds de surfacturation, des contrats de publicités signés sans appel d’offres », a-t-il martelé.

Le secrétaire général du comité syndical CSTM a profité de cette conférence pour reconnaitre les travaux bien faits de la directrice sortante .Pour lui, cette dernière a fait beaucoup de réalisations dont  l’obtention  du certificat grâce auquel le Mali  n’est plus  sur la liste noire ; la lutte contre les postes fictifs au sein de l’aéroport du Mali.

Quant à l’atteinte aux droits syndicalistes, M. Diallo a laissé entendre qu’ils  sont intimidés et  mutés arbitrairement.

Mohamed Moustaph a dénoncé avec la dernière énergie la nomination d’un nouveau DG sans appel à candidature et à l’absence d’un PDG, chose anormale. Pour éviter à ce que l’aéroport du Mali aille en faillite, les autorités compétentes sont invitées à prendre des mesures idoines pour que les règles soient respectées, ont souhaité les syndicalistes.

 

Guindo