Au Mali, les libertés fondamentales prennent des coups sévères depuis quelques années. Des hommes politiques à ceux des médias, en passant par les couches syndicales et professionnelles. La maison de presse a enregistré la présence du directeur de la Radio Nieta, du directeur de programme de la Radio Tapital Pulaku où il fait ses émissions. Gaoussou Diallo est secrétaire à la communication du mouvement « Sentinelle» qui compte s’ériger en défenseurs de l’opinion.

Les avocats de notre confrère, au nombre de trois parmi lesquels Me Mohamed Bathily et deux de ses anciens étudiants Abdramane Kanouté et Ousmane Soumaré.

Qu’en est-il de ce dossier? Que s’est-il passé au cours de la judiciarisation de l’affaire? Les avocats n’ont pas souhaité franchir certaines limites qui pourraient être préjudiciables pour leurs clients.

Pour Djossé Traoré, les jeunes de la presse sont combattifs et audacieux. Ils n’ont peur de rien et cela constitue une chance pour le Mali.

Prenant la parole, ils ont salué les confrères et les avocats venus s’imprégner de ce dossier et de ses contours. Depuis le 28 Février 2019, Ras Dial a été mis sous mandat de dépôt. Selon les avocats, notre confrère est accusé de chantage, atteinte à l’intimité et dénonciation calomnieuse. Depuis 2000, un journaliste n’a pas connu de mandat de dépôt au regard du combat mené pour la démocratie. « La détention ne se justifie pas et l’enquête préliminaire s’est déroulée à des heures indues. »

Les personnes plaignantes logent en commune 4, précisément à Hamdallaye et Ras Dialaussi loge à Lafiabougou. Le tribunal de la commune III serait-il devenu celui de la compétence étendue? Me Aboubacar Soumaré s’est interrogé tout en réaffirmant sa confiance aux hommes et aux femmes de cette juridiction de la Commune 3. Pour lui, sans liberté de presse, il n’y a rien. L’audience a été calée pour le 14 Mai 2019, une façon, poursuivent les avocats, de faire taire notre confrère.

« Dans la constitution, il est mentionné que toute personne mérite l’assistance d’un avocat. Cela n’a pas été le cas », renchérit Me Abdramane Kanouté. Quand les avocats ont su le lieu de détention de leurs clients,  les mandats de dépôt avaient déjà été émis contre eux.

Quant à Me Mohamed Bathily, les heures légales de travail sont de 6 heures du matin à 22heures. «Les policiers qui ont procédé aux auditions de Ras Dial et Assétou Coulibaly devraient être  poursuivis.» Leurs procès-verbaux sont de nul effet. » Pour lui, la dénonciation calomnieuse est un faux argument car cette infraction signifierait qu’il s’agirait d’une autre personne.

Ce n’est pas le cas lorsqu‘Assétou Coulibaly évoque des faits qui se seraient passés entre elle et Chouala. Toujours direct, Me Bathily a invité le Procureur Bandjougou Diawara à aller feuilleter ses livres afin de se mettre à niveau. Du fond de la maison centrale de Bamako, notre confrère se porte parfaitement, témoigne son petit frère.

Source: Figaro Du Mali