Malgré le travail herculéen qu’ils abattent au quotidien pour aider le conseil communal à accomplir l’une de ses principales missions, à savoir l’amélioration du cadre de vie des populations, les braves travailleurs de la mairie de la Commune II du District de Bamako sont sevrés de leur droit principal. Il s’agit bien sûr de leurs salaires. C’est pourquoi ils projettent 5 jours d’arrêt de travail.

La Commune II fait partie des collectivités qui jouent un rôle important dans le développement municipal malien en général et celle de la capitale en particulier. Pour faire face à cette noble mission, le conseil municipal s’appuie sur un personnel qualifié et disponible. En retour, ce personnel comme le stipule le code des collectivités, mérite un traitement digne de son rang. Mais tel ne semble pas être le cas au niveau de la mairie de la Commune II du District de Bamako où les travailleurs ne sont pas payés depuis le mois de mars 2020. Devant cette grave violation du code du travail, le personnel de la mairie à travers le SYNTRACT (Syndicat des Travailleurs des Collectivités Territoriales) a déposé le 12 juin dernier un préavis de grève de 5 jours allant du lundi 6 au vendredi 10 juillet 2020. En terme clair, les usagers des services de la mairie seront privés des utiles prestations de la Mairie durant les 5 jours d’arrêt de travail. Dans leur préavis, le secrétaire général du Syntract de la commune II, Zoumana Sissoko et ses camarades exigent en plus du paiement des mois de salaire (avril et mai 2020), la régularisation du paiement de l’AMO (Assurance Maladie Obligatoire) fermée il y a environ 2 ans pour la grande majorité des travailleurs de la mairie. Il est bon de préciser qu’au moment du dépôt du préavis, le syndicat exigeait le paiement de 2 mois de salaires, il est bien constatable que nous sommes au mois de juillet, donc les agents de la mairie de la Commune II sont à 3 mois sans salaires.

Considérée comme l’une des plus riches de la capitale, la Commune II croupit paradoxalement sous le poids d’une gestion désastreuse. Aux autorités municipales (le Maire Abba Niaré et son Conseil Municipal) de faire preuve de bonne foi en trouvant urgemment une solution aux nobles et légitimes revendications des travailleurs d’ici le lundi prochain, date du début de la grève.

 

Oumar Baba TRAORE

Source: L’Analyste