L’association « Wassaton »  des 12 communes du cercle de Kéniéba exige des différentes mines d’or du cercle la restitution à 100 % du fonds des avaries au compte de la communauté de Keniéba pour booster le développement communautaire et d’autres actions de développement local avant le 25 octobre 2020. Faute de quoi, elle promet de paralyser les activités des différentes mines de façon pacifique.

 

Situé à 400 km de Bamako, Kéniéba demeure l’un des cercles le plus riche au Mali. La présence de sept mines d’or et d’une centaine de sites d’orpaillage dans le cercle en dit long sur cette richesse.

Malheureusement, l’apparence est trompeuse, car l’or de Kéniéba ne brille pas pour la population locale. La ville qui devrait être une vitrine du cercle est à la trappe. Avec tant de  mines d’or, la ville de Kéniéba n’est toujours pas connectée au réseau EDM. Les sociétés minières se débrouillent avec les groupes électrogènes et la population locale est  privée de lumière.

Au-delà du problème d’électricité, le manque d’eau potable est une triste réalité dans le cercle. La quasi-totalité des localités sont confrontées à la pollution d’eau à cause des orpailleurs et utilisateurs des dragues. De plus, les centres de santé, les salles de classes manquent cruellement dans le cercle.

Créé sous le récépissé n°2019-33/PCK du 12 septembre 2019, Wassaton est une association regroupant les jeunes des 12 communes du cercle de Keniéba. Cette association présidée par Aliou Diallo entend mettre fin à cette injustice qui n’a que trop duré.

A cet effet, l’association a adressé plusieurs correspondances aux différentes mines d’or du cercle  afin de solliciter la création d’emplois pour les jeunes du cercle ; la restitution à 100 % du fonds des avaries au compte de la communauté de Keniéba pour booster le développement communautaire ; l’accompagnement de toutes les associations du cercle de Keniéba par les sociétés minières et l’attribution de marché aux entreprises locales. L’association a également souhaité que les ferrailles d’usines soient donnés à l’association afin qu’elle les utilise à  développer le cercle.

L’association exige des sociétés minières des actions concrètes de développement dans le cercle notamment la réalisation des routes, la construction des centres de santé, des salles de classes et la connexion de Kéniéba au réseau d’EDM afin de donner de l’électricité et l’eau potable aux populations.

Selon le président de l’association, Aliou Diallo, les sociétés minières ont jusqu’à 25 octobre 2020 pour donner une suite favorable à ces demandes. Faute de quoi, l’association organisera une grande assemblée générale à Keniéba à la même date pour prendre des mesures afin d’arrêter les productions de façon pacifique.

« Malgré la présence de toutes ces mines, nous manquons de tout. Pas d’eau, pas d’électricité, pas de centres de santé, pas des salles de classes. Nous avons écrit aux mines. Si rien n’est fait avant le 25 octobre, nous allons paralyser toutes les mines de Kéniéba de façon pacifique. Il est temps que les autorités prennent conscience de cette situation et pensent aux populations de Kéniéba », renchérira le président, Aliou Diallo.

Lire la suite sur L’Indicateur du Renouveau