Après l’interpellation puis l’inculpation de son confrère Tiégoum B. Maïga, la presse malienne se mobilise et sollicitant auprès des autorités et de la justice une clémence. Ce dernier a été inculpé, le jeudi 9 janvier, par la justice après sa  » regrettable erreur de manipulation  » du compte Twitter de la Présidence du Mali.

Les Associations professionnelles de la presse ont exprimé, dans une déclaration commune, avoir  » appris avec regret l’inculpation de notre confrère Tiégoum Maïga.  » Elles expliquent que l’ex-patron de la Cellule de Communication de la Présidence a été placé sous mandat de dépôt suite à une plainte de la première institution du Mali.  » Regrettable, d’autant plus que l’intéressé, luimême, a reconnu son erreur et a présenté ses excuses « , ont elles indiqué.

Ces associations (les cinq grands regroupements de média au Mali) soulignent que  » cette circonstance est difficile pour notre confrère et ses proches « . Elles sollicitent, en conséquence,  » auprès des plus hautes autorités la clémence  » pour l’ancien Directeur de Communication de la Présidence. Elles ont formulé la même  » demande auprès de la justice qui doit croire en la bonne foi de notre confrère, qui a reconnu son erreur « .

Procès le 4 février prochain

Cette déclaration, en date du 11 janvier, est signée par la Maison de la Presse, le Groupe patronal de la Presse Ecrite, l’Association des Editeurs de Presse Privée (ASSEP), l’Union des Radios et Télévisions Libres du Mali (URTEL), l’Association des Professionnels de la Presse en ligne (Appel).

En outre, l’Union Nationale des Journalistes du Mali (UNAJOM) a, elle aussi, sollicité  » l’indulgence des plus hautes autorités et la clémence de la justice « . Celle-ci appelle, par ailleurs,  » les hommes de média à plus de retenue et au respect strict des règles déontologiques de la profession sur les réseaux sociaux.  » Ces demandes d’indulgence et de clémence, en faveur de Tiégoum Boubèye Maïga, interviennent avant son procès annoncé, selon lesdites associations, pour le 4 février prochain. Les chefs d’accusation pesant contre lui sont relatifs à  » l’accès frauduleux à un système informatique et introduction de données dans un système d’information « .

Pour rappel, dans un tweet sur le site de la présidence de la République dont il avait conservé la clé après sa révocation, il traitait de  » connerie  » la décision du président Américain Donald Trump de tuer le Général Iranien Ghassem Soleimani. Il y avait également qualifié  » les Etats Unis d’Etat voyou  » avant de reconnaitre, dans un autre tweet sur son propre compte, avoir commis une  » regrettable erreur de manipulation « . De plus, il ajouta avoir  » oublié de se déconnecter du compte présidentiel après sa révocation « .

Moussa Sayon CAMARA

Source : l’Indépendant