Compte tenu de l’état actuel du pays, la mort de 54 soldats et un civil, cette terrible situation a renversé l’idée du dialogue ouvert entre l’imam  Mahmoud  Dicko et la jeunesse du Mali, prévu le samedi 02 novembre 2019 au Palais de la culture de Bamako.

 

« Le mot d’ordre de la prochaine sortie serait d’arrêter ce saignement que le Mali vit aujourd’hui ; car c’est impossible de continuer sur ce lancée. De nos jours, il ne s’agit pas de sauver la tête d’un Homme,  mais de s’unir pour sauver la patrie. Les martyrs ont fait un sacrifice ultime pendant leur jeunesse pour la patrie,   c’est de la résignation. Je sens qu’on est en train de cultiver la résignation pour en faire une valeur au Mali, alors qu’elle n’est pas une valeur malienne. La résignation  n’est pas une valeur malienne. C’est plutôt la résistance, car nous ne sommes pas un peuple soumis, nous sommes un grand peuple, une nation. Nous avons bâti des empires, et des nations. A l’époque,  ce qui sont  passés  au Mali ont pu coloniser l’espace, et certainement le physique. Mais ils n’ont jamais pu coloniser l’esprit », a  indiqué l’iman Mahmoud Dicko.

Compte tenu de ce qui précède, la Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS) de l’imam Mahmoud Dicko se lance dans la création d’un cadre d’échange, de concertation, de compréhension mutuelle avec la jeunesse malienne.

Ce schéma  spécifique témoigne de leur compréhension  et acceptation du rôle prépondérant de la jeunesse dans toute démarche visant le bien-être des Maliens.

Pour la CMAS, le pays est à la croisée des chemins. Sa jeunesse citoyenne et engagée demeure sa seule force pour se relever. Dès lors, il apparaît nécessaire et même indispensable d’aller à la rencontre de cette jeunesse pour comprendre ses attentes, ses espérances, ses inquiétudes.

La tenue de la grande rencontre permettra non seulement de créer ce cadre, mais aussi d’entreprendre des actions. Cette rencontre vise à faire connaître et comprendre les idéaux, et objectifs de la CMAS par la jeunesse malienne, discuter et établir des voies de collaboration possible entre la CMAS et les organisations de la jeunesse, et surtout  de gagner la confiance,  le respect et l’acceptation de la jeunesse malienne.

Joséphine Coulibaly

 Soleil Hebdo