La Faculté des Lettres, des Langues et des Sciences du Langage (FLSL), à travers le Club Lettres, a célébré la 11ème édition de la journée de l’Etudiant en Lettres sur le thème : « Quelle responsabilité pour les étudiants dans la gestion de la crise sécuritaire au Mali ». Cette cérémonie était placée sous le haut parrainage du docteur Diola Konaté, doyen de la faculté des Lettres et directeur de l’Ecole Normale Supérieure (ENSUP).

 

Organisée par le Club Lettres, cette Journée de l’Etudiant en Lettres est désormais une tradition respectée au sein du département de ladite filière. Cette année, compte tenu de la montée en puissance de la crise sécuritaire au nord et au centre du pays, les étudiants de la FLSL ont décidé de porter leur regard sur les pistes de solutions à la situation en s’intéressant notamment à la responsabilité estudiantine dans la gestion d’une guerre comme la nôtre.

« Je pense qu’un étudiant a une très grande part de responsabilité comme tous les autres Maliens dans la gestion de cette crise qui sévit dans notre pays. C’est vrai que le cas du Mali est très compliqué, mais il ne faut tout de même pas perdre l’espoir, surtout nous les étudiants des filières lettres. Notre responsabilité est plus que jamais engagée. Nous devons sensibiliser les gens à travers ce qu’on a appris dans les livres. Il s’agit aussi d’expliquer pourquoi ne pas véhiculer une image négative sur le Mali qui est notre seul héritage commun. Et donc, oui les étudiants peuvent faire quelque chose à ce niveau »,a déclaré Mamadou Sidibe, étudiant en licence 2.

Au-delà du thème choisi, Bazouma Diarra, président du Club Lettres, estime que la Journée de l’Étudiant en Lettres est une belle opportunité d’échanges entre camarades. « Il est toujours bien de trouver un moyen de réunir les gens et je pense que c’est ce que nous sommes en train de faire. Malgré les insuffisances de moyens, on a tout fait pour respecter cette tradition », a-t-il ajouté. Parlant du thème, le président du Club Lettres pense que les étudiants ont effectivement une grande part de responsabilité dans la gestion de la crise que vit actuellement dans notre pays.

« Chaque étudiant vient d’une religion, d’un cercle, d’une commune et même d’un village. C’est pourquoi en tant qu’étudiants, nous pouvons être des ambassadeurs de la paix dans nos différentes localités à travers la sensibilisation », a-t-il précisé.

Satisfait des réactions des étudiants, le conférencier, Dr. Mamadou Dia, ancien chef de Département des Lettres et professeur à la même faculté, a souligné: «J’ai beaucoup aimé l’intervention des uns et des autres. Peut-être que la méthodologie est bonne, mais j’ai retenu trois points essentiels dans ces différentes interventions. Le premier élément est que les uns et les autres ont trouvé qu’il faut sensibiliser la jeunesse, les non-étudiants, bref le peuple malien tout simplement. Ensuite, les étudiants pensent qu’il faut un sursaut patriotique national. Que tous les Maliens sans exception, par l’amour pour le pays, s’y engagent. Et le troisième élément qui est sorti est surtout l’utilisation judicieuse des réseaux sociaux. Car, ils estiment que la mauvaise utilisation de ces réseaux sociaux peut nuire  à la vie de la nation. Les jeunes pensent également qu’il faut savoir quoi publier sur ces réseaux sociaux et moi je trouve cela très important.»

Les moments forts de cette journée ont été aussi des prestations artistiques, des lectures de poèmes et des présentations de sketches. Rappelons que le Club Lettres a été créé en 2008.

Amadou Basso 

Source : Ziré