Nous ne pouvons que nous féliciter de la fermeté des autorités qui ont conduit le prêcheur de haine à la maison centrale d’arrêt de Bamako le 18 février. Il aura fallu à peine deux jours entre les propos d’apologie du terrorisme de Doumbia et sa première nuit en prison.

 

Les mots tuent plus que les armes et Doumbia le sait bien. Se servant de la religion et de son statut, il n’a pas hésité à faire l’apologie des criminels de la katiba Macina, affiliés au JNIM. Mais il devient de plus en plus difficile aux djihadistes de cacher qu’ils sont à la fois pyromanes et pompiers.

 

Ainsi, pour reprendre l’exemple du bétail évoqué par le prédicateur incarcéré, chacun comprend de mieux en mieux que Kouffa et ses lieutenants font voler le bétail pour ensuite le faire restituer laissant croire que grâce à eux il y a la justice. Doumbia et ses complices mentent et sont en réalité les criminels qui ensanglantent le Mali. Déjà connu de la justice, il a franchi un stade supplémentaire cette fois-ci qui appelle une sanction exemplaire.

Au moment où les djihadistes osent de plus en plus avancer à visage découvert pour s’imposer dans le paysage politique en trompant la population, la fermeté et la réactivité de l’Etat dans cette affaire rappellent que le terrorisme n’a pas sa place dans notre pays.

Idrissa Khalou

Malivox