Les communes de Barouéli ont célébré, jeudi, le mariage collectif de 27 couples dans une ferveur populaire, une ambiance et des couleurs festives, a constaté l’AMAP.

 

« Pour cette édition, les unions ont été scellées à la mairie de Barouéli », a dit le deuxième adjoint au Maire, Djandjé Konandji. Ce nombre est assez faible par rapport au nombre de mariés estimé à plus d’une centaine, puisque dans certaines familles on pouvait en trouver quatre.

Cet écart significatif s’explique, entre autres, par la mentalité traditionnelle qui anime certaines personnes estimant que le mariage civil ne concerne que les fonctionnaires. Le fait est que des mariées, le plus souvent, n’ont pas l’âge requis, malgré les séances d’information et de sensibilisation des ONGs œuvrant pour le respect des droits des jeunes et notammnet des filles.

Dans ces contrées, la vie en société est rythmée par des actes ou des événements qui participent à son unité, facteur de cohésion sociale. Le mariage en tant qu’institution sociale relève de cette tendance fédératrice qui crée et renforce les liens sociaux.

C’est ce sentiment communautaire qui conduit les notabilités de Barouéli à organiser, annuellement, la célébration du mariage collectif qui remonte de loin. Ce mariage collectif dit grands mariages est l’occasion pour les familles nanties et celles n’ayant pas de moyens financiers suffisant de pouvoir célébrer le mariage de leurs enfants en toute dignité.

Plus qu’une fête, le mariage collectif est un cadre mobilisateur permettant aux ressortissants de Barouéli de revisiter le terroir, de témoigner de leur solidarité envers les mariés et, du coup, consolider les liens sociaux.

Il constitue aussi une opportunité pour les populations locales de fructifier leurs affaires, car en plus de l’afflux massif des populations, c’est le changement même du visage de la ville par des travaux de construction et de réhabilitation des maisons, l’installation de salons de beauté et des points de vente divers.
JC/MD

(AMAP).