Des personnes-contacts dans la nature dont on ignore tout des niveaux de risque, de l’isolement à domicile, du contrôle de cet isolement ; l’option d’une nouvelle terminologie qui noie les informations chiffrées laisse craindre l’amorce d’un tournant où l’opacité tend la perche à l’improvisation. Votre BÊTISIER du jour.

Personnes-contacts : où sont les extraterrestres maliens ?

Conformément à son engagement de tenir informée l’opinion nationale et internationale sur la situation épidémiologique au Mali, le ministère de la Santé et des Affaires Sociales a jusque-là répondu présent. Mais certains passages des communiqués inquiètent et préoccupent. Dans celui du 4 avril, le ministère de la Santé et des affaires sociales informe l’opinion nationale et internationale : ‘’par ailleurs les recherches continuent pour identifier et retrouver toutes les personnes-contacts’’. Auparavant, dans le communiqué du 31 mars, on pouvait lire, ‘’par ailleurs, 554 personnes-contacts sont identifiées. Les recherches continuent pour retrouver d’autres personnes-contacts’’.

Dans les mêmes communiqués, il ressort que le ‘’nombre de cas total au Mali’’ tout comme ‘’le nombre de décès’’ est connu. Le Département s’efforce également de rassurer : ‘’tous les malades enregistrés sont pris en charge par les autorités sanitaires du pays’’ ; ‘’tous les autres malades sont pris en charge dans les sites de traitement’’. Qu’il en soit ainsi.

Mais là où le bât blesse, c’est l’impasse sur la situation des ‘’personnes-contacts identifiées’’.

L’identification des sujets « contacts étroits » et des « co-exposés » doit débuter dès le classement du patient en « cas possible », lorsque les premières mesures de prise en charge et de prélèvement en vue du diagnostic virologique ont été́ réalisées. Ils sont systématiquement informés de la confirmation ou de l’infirmation du cas.

Santé publique France a identifié́ 3 niveaux d’exposition des personnes-contacts d’un cas classé « cas confirmé » de Covid-19 : •Sujet contact à risque modéré́/élevé́ : personne ayant partagé le même lieu de vie que le patient cas index lorsque celui-ci présentait des symptômes, par exemple : famille, même chambre ou ayant eu un contact direct, en face à face, à moins d’1 mètre du cas classé « cas possible » ou « cas confirmé » au moment d’une toux, d’un éternuement ou lors d’une discussion ; flirt ; amis intimes ; voisins de classe ou de bureau ; voisins du cas index dans un avion ou un train en l’absence de mesures de protection efficaces (évaluer la proximité́ du contact, rechercher des moments à risque particulier de transmission du virus) ;

  Sujet contact à risque faible : personne ayant eu un contact ponctuel étroit et/ou prolongé avec un patient cas index à l’occasion de la fréquentation des lieux publics ou contact dans la sphère privée ne correspondant pas aux critères de risque modéré́/élevé́ ;

  Sujet contact à risque négligeable : personne ayant eu un contact ponctuel avec un patient cas index à l’occasion de la fréquentation de lieux publics, sauf circonstances particulières qui peuvent justifier un classement à risque faible.

Dans les communiqués du ministère de la Santé ne transparaît aucune information sur les niveaux de risque (sujets contacts à risque négligeable ; sujets contacts à risque faible ;  sujets contacts à risque modéré́/élevé́).

Le plus préoccupant, c’est le silence sur le cas des sujets contacts à risque modéré́/élevé́. Parce que les sujets contacts à risque élevé́ d’un cas confirmé de Covid-19 doivent bénéficier d’un isolement à domicile d’une durée de 14 jours après le dernier contact à risque avec le cas. Rien ne filtre d’un tel isolement ou si c’était le cas, les mesures de suivi de l’isolement. C’est le flou total à ce niveau.

Covid-19 : les décomptes diaboliques de Michel

La succession des communiqués du ministère de la Santé et des Affaires Sociales sur la situation épidémiologique au Mali fait étaler au grand jour une démarche truffée d’équivoques. À cet égard, les communiqués n°31 et n°32 sont un véritable clair-obscur.

Dans le Communiqué n°31 du ministère de la Santé et des Affaires Sociales, il est dit : ‘’ces quatre nouveaux cas portent à 45 le nombre total de cas au Mali. Deux cas de décès dont un constaté à l’arrivée ont été enregistrés, à Kayes et Bamako, portant le nombre total de décès à cinq (5)’’. Alors que dans le Communiqué n°32 on peut lire : ‘’tous les cas sont actuellement pris en charge sur les sites de traitement. À ce jour, 446 prélèvements ont été effectués et la recherche continue pour identifier et retrouver toutes les personnes-contact’’.

Pour tout observateur averti, il y a un changement radical dans le contenu du message qui devrait sauter aux yeux. On notera aisément que pour la situation épidémiologique, à la date d’hier 6 avril, le ministère de la Santé et des Affaires Sociales a arrêté de donner le nombre de cas positifs, le nombre de décès, le nombre de malades guéris.

Par ce dernier communiqué, les autorités introduisent une nouvelle terminologie, question certainement de noyer le poisson, pardon le virus mortel. Désormais, elles parlent de ‘’prélèvement effectués’’. Soit. Mais ces prélèvements sont effectués sur qui ? Le Mali aurait-il fait le pari des tests massifs pour endiguer le coronavirus ? Qu’est-ce que les résultats de ces prélèvements ont-ils donné ? À combien sommes-nous aujourd’hui de cas autochtones, de cas importés, de patients guéris, de malades décédés du Coronavirus qui ne sont pas comptés parmi les morts, de vrais morts, de vrais guéris, etc. ? Dans cette billebaude, quelqu’un est-il censé comprendre quelque chose ? Il est clair que l’on est véritable cul-de-sac avec des décomptes diaboliques du ministre Michel SIDIBE.

Décontamination du Grand marché de Bamako : la grande entourloupe du gouvernement

Dans la contribution suivante, Dr Fatogoma TOGOLA,  pharmacien, pointe du doigt l’inutilité de la pulvérisation d’une partie du grand marché sous le prétexte de la lutte contre le coronavirus. Lisez son sévère réquisitoire.

Pulvérisation ou traitement avec l’hypochlorite de calcium (eau de javel en poudre) des endroits à Bamako

L’hypochlorite de calcium est bactéricide, aucun effet sur aucun virus dans le monde encore moins dans le Coronavirus (COVID-19)

La MINUSMA et la Protection civile, des hygiénistes.

Nous avons constaté avec regret hier soir á Bamako,  le traitement d’un endroit, d’une partie du marché de Bamako par la MINUSMA, LA PROTECTION CIVILE ET DES HYGIÉNISTES.

Nous savons que la MINUSMA est venue avec de l’hypochlorite de calcium  qui est de l’eau de  Javel en poudre.

À titre de rappel, ce produit est destiné à traiter certaines eaux cadrées et non des grandes surfaces.

Nous savons aussi que l’hypochlorite de  calcium est bactéricide, il n’a aucun effet sur aucun virus dans le monde encore moins le coronavirus (Covid-19).

S’il a un effet sur le coronavirus beaucoup de pays européens et les USA sont en train de faire beaucoup de décès liés au Covid- 19, pensez-vous qu’il manque de l’eau de Javel en poudre chez eux? Que non ?

Nous voulons le traitement de nos espaces avec le produit adéquat, à cause des bactéries et d’autres agents polluants.

Mais faire croire aux maliens, par la MINUSMA, que l’hypochlorite de calcium à quelque chose à avoir avec le Covid-19, c’est faux et archi faux!

NOUS INVITONS LES RESPONSABLE DE LA MINUSMA AU RSPECT DES MALIENS.

NOUS INVITONS LES MALIENS QUI ONT PARTICIPÉ À CETTE OPÉRATION DE DIRE LA VÉRITÉ AUX AUTORITÉS POLITIQUES ET AU PEUPLE MALIEN.

Sincèrement, en matière d’épidémie ou de pandémie, ne jouons pas avec la santé du peuple malien. 

NOUS VOULONS QUE TOUT LE MALI SOIT  PULVÉRISÉ ET PROPRE MAIS PAS SUR LE FAUX ET QUI N’ A RIEN À VOIR AVEC LA PANDEMIE DU MOMENT, AU COVID – 19.

CERTAINS PROPOS SONT TRÈS  DANSGEUREUX EN DISANT QUE CETTE PULVÉRISATION À UN GRAND IMPACT SUR CETTE PANDÉMIE À COVID-19.

Que les maliens aient pitié du Mali.

Que le Tout Puissant Allah bénisse et protège les maliens et le Mali.

C’est quoi l’entourloupe ? Le Gouvernement, à travers cette opération de saupoudrage, pourrait inciter les usagers à baisser la garde. On pulvérise pour tuer le virus. Or, si l’eau de javel en poudre est l’encens pour le Covid-19, donc ceux qui ont fait cette opération ont pu au contraire renforcer et requinquer nos Coronavirus autochtones du grand marché.

Donc cette opération était une vaccination du virus pour le rendre plus fort et plus résistant en tout cas, à en croire Dr Togola qui n’a jusqu’ici pas été démenti.

Horaire des marchés: heures de la sieste du Corona ?

Face à la propagation de la pandémie Covid-19 au Mali, le Conseil National des Prix s’est réuni pour sa première session ordinaire de l’année 2020, le jeudi 2 avril, dans la salle de conférence du ministère de l’Industrie et du Commerce sous la présidence du ministre, Mohamed Ag Erlaf. A l’issue des travaux, le conseil a recommandé, au Gouvernement l’ouverture et la fermeture des marchés, supermarchés, alimentations et marchés permanents à bétail de 6 heures du matin à 16 heures.

État d’exécution des recommandations de la session précédente, état d’approvisionnement du pays en produit de première nécessité, évolution des prix des produits de première nécessité enfin, les horaires d’ouverture et de fermeture des marchés. Tels étaient les points inscrits à l’ordre du jour de cette session

En effet, par rapport au dernier point, de cet ordre du jour, les administrateurs ont jugé nécessaire de recommander au gouvernement, durant toute la période de lutte contre la propagation du Covid-19, l’ouverture et la fermeture des marchés, supermarchés, alimentations et marchés permanents à bétail de 6 heures du matin à 16 heures.

En ce qui concerne les pharmacies, stations-services d’hydrocarbure, boulangeries et boutiques de quartiers, le conseil a souhaité qu’elles s’ouvrent à 6 heures du matin et se ferment à 20 heures. Pour ce qui est des foires hebdomadaires en milieu rural, l’heure d’ouverture a été fixée à 6h et l’heure de clôture à 14 heures.

Au cours de cette session, le conseil a saisi l’occasion pour féliciter le Gouvernement par rapport à ses efforts afin d’assurer l’approvisionnement du Mali et la stabilisation des prix des produits de première nécessité malgré les difficultés liées à la pandémie Covid-19.

Cependant, il a exhorté les structures de contrôle à veiller sur l’application stricte des prix plafonds convenus entre les autorités et les opérateurs économique bénéficiaires des allègements fiscaux.

C’est quoi ces demi-mesures du Gouvernement ? L’équation est pourtant simple : soit on ferme tous les commerces non essentiels, soit laisse le sort des Maliens à la divine providence, Dieu ayant toujours protégé ses enfants.

Mais qu’on arrête de prendre ces enfants comme des cobayes, pardon comme des canards sauvages d’une expérimentation hasardeuse qui ne repose sur aucune logique.

D’abord qui dit que le virus dort entre 6h du matin et 16h de l’après-midi ?

Ensuite, traditionnellement au Mali, après 16h, le marché commence à fermer. Alors qu’est-ce qu’on a fait là ? Rien du tout.

INFO-MATIN