Face à la campagne médiatique dirigée contre la Direction générale de la Protection civile suite à la radiation de 22 recrues pour inaptitude, le Syndicat national des fonctionnaires de la Protection civile (Snfpc), a adressé une correspondance au ministre de la Sécurité et de la Protection civile, pour exprimer son indignation et sa déception rapport à la gestion de la question lancinante du recrutement de 2018. Il a aussi exprimé tout son soutien aux autorités de la Protection civile. Par ailleurs, l’organisation syndicale exige également l’ouverture d’une enquête, afin de démasquer les cadres véreux du service qui sont à la base de cette conspiration.

Dans la correspondance, le syndicat a rappelé que son silence jusqu’ici n’est rien d’autre que par respect des principes de l’administration et du rôle socio-professionnel important, que joue une organisation syndicale dans l’apaisement du climat social. « Ce silence ne saurait plus continuer. Car, le syndicat ne saurait s’assoir et regarder le service de la Protection civile se faire trimbaler par des individus mal intentionnés, avec la complicité de certains cadres du service », a précisé le Snfpc.

Face à cette cabale médiatique contre le recrutement, le syndicat s’interroge sur l’identité de la personne qui se cache derrière toutes ces manigances ? Selon le syndicat, la réponse est claire et nette parce que, mentionne-t-il, ce faux problème est monté de toute pièce par un haut cadre de la protection civile en service à l’Inspection au ministère de la sécurité avec la complicité de certains officiers et d’autres syndicats de la Protection civile. Ce cadre n’est autre que l’ancien Directeur général adjoint, le Lieutenant-Colonel Hamada Lamine Yattara.

La porte-parole des 22 recrues, amie d’un cadre de la Protection civile proche de l’ancien DGA

Pour le syndicat, ce cadre se trouve mêler également aux dossiers sulfureux du recrutement 2015 pour avoir soutiré de fortes sommes d’argent à certains candidats, en échange de leur recrutement dont l’affaire est encore pendante devant la justice. « Nous promettons de révéler, au grand jour, les résultats des enquêtes au moment opportun. Aussi, nous vous informons déjà que ce soi-disant porte-parole des 22 recrues, dont l’histoire fait la Une, n’est personne d’autre que l’amie d’un officier de la Protection civile, très proche de ce même cadre au niveau de l’Inspection. Ainsi, nous considérons que l’Inspection est déjà mouillée à travers ses administrateurs haineux envers notre service, car ils sont très mal placés pour travailler sur ce dossier », a-t-il martelé.

Il convient de noter que dans sa correspondance, le syndicat estime que les accusations, véhiculées sur les réseaux sociaux dans l’affaire des 22 recrues remerciées, sont très graves, non-objectives et irrespectueuses sous l’œil complice de tous. « Nous déplorons l’acharnement de certains cadres de l’Inspection qui n’ont aucune connaissance avérée de la science médiale. Nous attirons votre attention sur le rôle joué par ce cadre dans la campagne de déstabilisation de ce même service pour avoir la tête du Directeur général », peut-on lire dans la correspondance.

Par ailleurs, le syndicat exige entre autres que toute la lumière soit faite sur le recrutement 2015, la désignation d’autres inspecteurs indépendants autres que ceux qui sont en service actuellement, la commission d’un médecin légiste pour juger la qualité du travail et des résultats fournis par les médecins de la Protection civile qui ont travaillé avec responsabilité et professionnalisme. « Nous demandons au ministre de tutelle ainsi qu’au directeur général de la Protection civile de mener des enquêtes administratives et au besoin judiciaires pour identifier et sanctionner les auteurs de cette campagne de déstabilisation », a fait savoir le Snfpc.

Mama PAGA

 

Source: lepays