Réunis à la grande mosquée de Bamako, ce mercredi 28 octobre 2020, à l’appel du Haut Conseil Islamique du Mali, les musulmans du Mali ont exprimé leur mécontentement suite aux propos du président français, Emmanuel Macron et demandent des excuses de sa part. Il avait indiqué que les caricatures du Prophète (PSL) de l’islam ne s’arrêteront pas dans son pays.

 

Après l’assassinat d’un professeur d’histoire-Géo en France par un jeune extrémiste qui reprochait à l’enseignant d’avoir caricaturé le Prophète Mohammad (PSL), des réactions sont venues d’un peu partout, pour condamner l’horreur du meurtre.

Par contre, pour ce qui concerne le fait de caricaturer le Prophète (PSL) de l’islam au nom d’une quelconque liberté d’expression, le monde musulman affiche clairement son indignation. Et la colère des croyants de l’islam s’est accentuée après les propos du président français qui, en rendant hommage au professeur assassiné, a affirmé que les caricatures du Prophète Mohammad (PSL) continueront à être diffusées en France.

Ainsi, depuis quelques jours, des actions de représailles contre les intérêts français dans les pays musulmans du moyen orient et ailleurs à travers des manifestations et le boycott des produits « made in France ».

C’est dans la lignée de ces protestations contre les propos d’Emmanuel Macron que le HCIM a convié la communauté musulmane du Mali à la grande mosquée de la capitale. Selon les responsables du HCIM, ils veulent montrer au monde et en particulier à la France que les musulmans du Mali condamnent avec fermeté la diffusion des caricatures du Prophète (PSL), la stigmatisation des musulmans en France et l’amalgame entre l’islam et les actes criminels commis sur le territoire français par des personnes qui ne sont pas du tout des militants de structures ou d’organisations de l’islam.

Dans leur déclaration lue dans la mosquée entre deux prières (Dohr et Asr), les musulmans maliens affirment leur attachement aux valeurs républicaines, démocratiques et laïques. Ils ajoutent que ces valeurs républicaines se reposent sur le respect mutuel entre les différentes communautés religieuses et culturelles dans un état.

Sur ceux, le HCIM demande donc au président français de présenter ses excuses aux milliards de musulmans dans de son pays et à travers le monde, qu’il a eu à offenser à travers ses propos. Il demande également au gouvernement français d’interdire toute publication de caricature sur le Prophète Mohammad (PSL) et de mettre en place des lois incriminant les actes d’islamophobie en France.

Par ailleurs, le Haut Conseil Islamique du Mali appelle tous les musulmans du Mali et du monde entier à rejoindre le mouvement de boycott des produits français tout en leur demandant de s’insurger contre le radicalisme international et tout discours de haine et de division.

S.Guindo, stagiaire

Malijet