Après Koulikoro, le 5 et le 11 septembre, respectivement à Koulikoro et Banamba, la ville de Dioïla a abrité le lancement local des activités du Projet d’Appui aux Jeunes Entrepreneurs Ruraux de Koulikoro  (PAJERKO), ce jeudi 12 septembre.

C’est la salle de réunion du Conseil de cercle qui a abrité la cérémonie placée sous la présidence de M. Adama Togola, premier adjoint au Préfet de Dioïla.

Outre le Directeur général de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ), le représentant du Conseil de cercle et plusieurs responsables de l’APEJ ont pris part à l’évènement qui a mobilisé de nombreux jeunes et femmes, la société civile, les représentants des ONG et du secteur privé ainsi que ceux des services techniques.

L’un après l’autre, le représentant des légitimités coutumières, le maire du Kaladougou et le président des jeunes ruraux (M. Abdoul Mariko) ont salué le démarrage de ce projet dans le cercle de Dioïla. Ils ont tous estimé que les investissements effectués par l’APEJ au profit des jeunes profitent à l’ensemble de la communauté aux plans de la stabilité des familles, de la santé des parents et du développaient local.

La communauté se porte mieux si les jeunes sont épanouis et l’APEJ en plus du mérite d’exister contribue à promouvoir l’insertion des jeunes de Banamaba, ont-ils paraphrasé. Plusieurs d’entre eux sont devenus autonomes et ont généré des emplois indirects à travers leurs entreprises financées par l’APEJ.

Selon les explications fournies par M. Bernardin Maïga, superviseur du Projet au niveau de l’APEJ, le PAJERKO est financé par l’Agence de développement du gouvernement fédéral belge (ENABEL) pour 196.065.547 FCFA et durée de vingt-neuf (29) mois.

Le projet vise à réduire la pauvreté, en renforçant l’employabilité des jeunes dans le secteur rural, à travers l’entrepreneuriat agropastoral dans la région de Koulikoro et précisément, dans les cercles de Nara, Kolokani, Banamba et Dioïla». Les segments ciblés sont l’embouche, l’aliment bétail, la boucherie et la tannerie. Les financements remboursables oscillent entre 2.500.000 à 3.500.000 FCFA, selon les cas.

Le PAJERKO est destiné à une vingtaine de jeunes de 21 à 40 ans déjà actifs dans la vie économique et dans les exploitations agropastorales. Il leur permettra d’exercer des métiers, sources d’auto emploi et de la génération de valeur ajoutée. La stratégie sera basée sur la chaîne de valeurs de la filière bétail. Ainsi les domaines d’intervention prioritaires s’articulent autour de la vente d’aliments bétail, l’embouche bovine, la boucherie et la tannerie. Cinq jeunes seront ainsi sélectionnés par cercle au cours de la phase pilote.

En effet au Mali l‘une des problématiques de l’emploi des jeunes, c’est leur faible capacité d’entreprendre. C’est pourquoi, il est attendu de ce projet le renforcement de l’esprit d’entreprise. Il y va de la stabilité, de la sécurité et de la paix, de l’accroissement de la richesse source d’emplois et de création de plus value et de la compétitivité de l’économie.

Le Directeur Général de l’APEJ, M. Yaya Dao  a indiqué que l’Etat à lui seul ne pouvait pas s’octroyer le monopole de la création d’emplois. Il partage cette attribution  avec le secteur parapublic et privé. Il a invité les jeunes et les élus à s’approprier du projet pour gager de son succès et sa pérennité.

Le Préfet adjoint dira que le cercle de Dioïla communément appelé le Banico est l’un des sept cercles de la région de Koulikoro. Il compte vingt-trois (23) communes pour une superficie totale de 123 794 km2. En raison de ses potentialités, le cercle de Dioila connaît en effet un important flux migratoire, en provenance des cercles voisins et même d’autres localités. La population est à 95% agro-pastorale et les activités sont basées sur un système combinant la culture de coton et de céréales.

L’élevage a également une certaine importance dans le cercle de Dioïla. Des marchés pour le bétail existent à Massigui, Fana et Beleco notamment. D’autres activités économiques sont également menées comme la riziculture, l’aviculture, le maraîchage et le petit commerce sont notamment importants.

Le cercle de Dioïla couvre une superficie de 12 794 km2 pour une population estimée à environ 334.000 habitants. La population est répartie sur vingt-trois (23) communes rurales et 352 villages.

Source: CICOM APEJ