Le Centre d’information gouvernementale du Mali (CIGMA) a tenu, hier au ministère de l’Économie numérique et de la Communication, la 2è session de son Conseil d’orientation. Les travaux étaient présidés par le ministre de l’Économie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, représentant le Premier ministre. C’était en présence du directeur du CIGMA, Sambi Touré, des représentants de la présidence de la République, de la Primature, de certains départements ministériels et des directeurs généraux des services publics d’information et de communication.

Cette session s’est tenue dans un contexte quelque peu difficile pour le CIGMA. Pour le ministre Arouna Modibo Touré, ces difficultés sont dues à «l’instabilité institutionnelle, la faiblesse des ressources financières, l’insuffisance des moyens nécessaires à la mise en œuvre des plans opérationnels d’information et de communication…». Des problèmes auxquels il convient de trouver des solutions pour permettre au CIGMA de «jouer pleinement son rôle de stimulant et d’adjuvant de l’action gouvernementale».
Pour y arriver, les participants à cette rencontre étaient appelés à la validation du plan d’actions soumis à eux par la direction du CIGMA. Par la même occasion et conformément aux attentes du chef du gouvernement, les membres du Conseil d’orientation étaient invités à étudier et évaluer les pistes susceptibles d’accélérer l’opérationnalisation du CIGMA dont la vocation est d’être le bras séculier de la communication gouvernementale.
Le ministre Arouna Modibo Touré a rappelé l’importance de la communication dans la réussite de l’action gouvernementale. D’où la création du CIGMA par décret le 6 novembre 2015, comme service rattaché à la Primature, en application des recommandations de la stratégie globale de communication du gouvernement.
Pour le ministre de l’Économie numérique et de la Communication, l’accomplissement correct de la mission du CIGMA exige la rupture avec les anciennes méthodes, la créativité et la proactivité dans toutes les actions. «Il est grand temps de sortir des sentiers battus qui ont pour noms : absence de coordination, manque de constance dans le suivi des activités, manque de réactivité ; bref tout ce qui a paralysé la communication gouvernementale et l’a empêchée de jouer pleinement son rôle de stimulant et adjuvant de l’action gouvernementale», a recommandé le ministre Touré qui a précisé ensuite que «la communication gouvernementale a pour ambition de s’inscrire dans un registre d’efficacité dans la définition de ses objectifs et dans la mise en œuvre de ses actions». Cette mission revient au CIGMA qui est «chargé essentiellement de lui donner une orientation claire, d’assurer la coordination des activités mises en œuvre, bref de traduire cette grande ambition dans les faits, dans la pratique et dans la durée». Dans l’optique de l’atteinte de cet objectif, Arouna Modibo Touré a invité les membres du Conseil d’orientation à proposer des solutions durables pour la pleine opérationnalisation de ce service hautement stratégique et incontournable dans le dispositif de la communication gouvernementale. Car, «grandes sont nos attentes par rapport à l’amélioration de la visibilité et de la lisibilité de l’action gouvernementale qui doit se caractériser par l’anticipation, la cohérence, la clarté et la mise en place d’un mécanisme structuré et efficace de coordination», a indiqué le ministre Touré à l’adresse de l’équipe du CIGMA. Il a invité par la même occasion les responsables des médias publics et de la communication «à développer les synergies nécessaires avec le CIGMA pour que les résultats dans la transmission du message gouvernemental et dans la valorisation des actions du gouvernement, soient à hauteur de souhait».

Bembablin DOUMBIA

L’Essor