Qui n’est pas au courant du bras fer qui oppose le Syndicat national de la Police (Synpol) au Commissaire principal Mamadou Mounkoro ? Cette affaire, partie d’un montage de dossiers grotesque du sergent syndicaliste, Abdramane Bagayoko, contre sa hiérarchie plus précisément le commissaire Mounkoro, est en train d’être entretenue par le silence complice, voire coupable du DG de la police.

 

Dans son ambition périlleuse contre le commissaire Mounkoro, le sergent l’accuse de faire libérer contre des millions un certain Kassim Traoré dit Ladry qu’il accuse d’être un vagabond. Toujours dans son entreprise de nuire au Commissaire Mounkoro (un homme honnête, travailleur et assidu), le sieur Bagayogo tient une réunion nocturne dans les locaux du Commissariat de Kalaban Coro sans autorisation du chef des lieux et contre ce dernier. C’est ainsi que le Commissaire Mounkoro a décidé de le sanctionner pour indiscipline. Se prenant pour Dieu sur terre, le subordonné refuse de s’exécuter, sous prétexte d’être syndicaliste et dresse le SYNPOL (dont il est membre) contre le commissaire principal. Ce syndicat qui, selon des indiscrétions, est soutenu par la haute hiérarchie de la Police, cherche à tout prix à faire débarquer le Commissaire Mounkoro.

Une cabale médiatique est alors mise en œuvre pour salir le Commissaire. C’est suite à cela que Kassim Traoré dit Ladry, celui-là même que le puissant sergent syndicaliste traite de vagabond libéré par le commissaire Mounkoro, a rompu le silence en apportant des clarifications de taille dans les colonnes du quotidien « Le pays », la voix des sans voix.  M. Traoré a non seulement démenti l’information, mais réplique par une révélation de taille : « Le sergent syndicaliste l’a démarché afin qu’il soit favorable à ses allégations contre le commissaire ». « Je n’ai jamais été emprisonné pour ces choses ». Il affirme avoir appris la « fameuse » nouvelle quand il a, en tant que syndicaliste de transporteurs, été au commissariat de Kalaban-Coro pour voir comment résoudre les problèmes nés du garage des véhicules au bord des routes.

Aussi, affirme-t-il, ne connaître le commissaire que ce jour-là.  « Je représente à Niamana tous les cars qui se garent au niveau de la Tour de l’Afrique. Cela fait Neuf (9) ans que je suis au poste de Niamana. Je suis bien connu là-bas », précise-t-il dans le canard Le Pays. Aux dires de Kassim Traoré, le nommé Abdramane Bagayoko n’a même pas bonne presse à Nianama. « Par rapport à ce dossier, je suis allé questionner Bagayoko jusqu’à son lieu de travail. Il m’a dit qu’il n’est pas entre guerre contre moi, mais contre son chef », révèle Ladry « le vagabond libéré par le commissaire Mounkoro » selon le SYNAPOL.

Ladry n’en décolère pas et non seulement il balaie d’un revers de main l’accusation portée contre lui par le SYNAPOL, mais il va plus loin, notamment en faisant des révélations renversantes : « Ce que je sais, c’est que Bakayoko ne veut que nuire à la réputation de son commissaire. Sinon, il n’en est rien. La fois dernière, il est venu me voir pour qu’un de mes amis négocie avec moi. Il m’a démarché pour que je dise que ce qu’il reproche au commissaire est vrai, mais j’ai refusé ».

Ce qui est étonnant dans cette affaire, c’est le silence du directeur national de la Police, Mohamed Infahi. Son silence de carpe ne le rend-t-il pas complice des agissements du Sergent Bagoyako, membre du puissant SYNAPOL qu’on dit proche de lui ?  Selon nos enquêtes, ce syndicat est soutenu par le DG de la Police Infahi. C’est surement ce qui explique que ce syndicat se croit tout permis au sein de la Police. Sinon, comment un sergent arrive-t-il à tenir tête à un commissaire principal, en plus son chef hiérarchique, au su et au vu du directeur général de la police qui ne pipe mot ? Le même sergent syndicaliste s’est dressé contre le prédécesseur du commissaire Mounkoro et ce dernier a été débarqué. Maintenant c’est au tour de Mounkoro qui a certainement refusé de se laisser faire.

En tout cas, une lumière doit être faite sur cette affaire très grave qui a fait couler beaucoup d’encre et salive, en plus de ternir l’image de la police par les agissements d’un subordonné qui cherche à se placer plus haut que son chef hiérarchique.

Tientigui  

Le Démocrate