A Djicoroni Para, le calme est revenu ce matin. Après une après midi électrique et palpitante, suite à la colère des familles de nos militaires bérets rouges, notre équipe, qui vient de faire un tour, n’a constaté que des traces des brûlures de pneus, des ordures le long du trajet que des agents d’Ozone s’activent à nettoyer.

 

Les femmes et les jeunes qui ont paralysé une bonne partie de la capitale, précisément, le quartier et la commune du Président de la République, dénoncent le manque de communication du gouvernement, avec une note salée de propagandes et de contre-vérités à chacune des attaques contre les FaMa.

Des jeunes disent s’être opposés au départ d’autres militaires pour le front : << Ils ont voulu embarquer plus de 200 soldats. Ce sont nos parents qui occupent les positions les plus difficiles au centre et au nord. Nous ne sommes pas ça, mais ceux qui sont morts sont enterrés dans la brousse sans aucun honneur. Nous n’acceptons plus cela>> crie avec force un enfant qui confie que son père est bien portant au front.

Des séances de dialogue auraient ete engagées par des imams. Toutes choses qui sembleraient avoir apaisé les tensions même si un autre front de colère s’est ouvert ce jeudi à Samé, sur la route de Kati.

Les mêmes sources révèlent que le Ministre de la Défense et le Chef d’état major général des armées devraient rencontrer les manifestants, mais la rencontre prévue pour 15h n’a plus avoir lieu, d’après des sources concordantes.

Il est donc impérieux que la vraie méthode soit trouvée, que les sages décisions soient prises et que la République, endeuillée et déshabillée, soit préservée dans ses fondements totalement affaiblis. Il faut également noter que beaucoup de Maliens ont applaudi ces scènes de colère à travers le Mali.

Figaro Mali