Les populations de Kayes, dans l’Ouest du Mali, ont souhaité vivement la construction d’un Mali nouveau, lors des travaux de la concertation régionale qui ont eu lieu samedi, dans la salle de conférence de la Délégation régionale de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) sous la présidence du gouverneur, l’inspecteur général de police Mahamadou Zoumana Sidibé.

Les résultats de ces travaux se résument à la désignation d’une personnalité intègre pour diriger le Mali et qui sera assisté d’un vice-président, la formation d’un gouvernement de 20 membres au plus, l’organisation d’une transition allant de 18 mois à deux ans au plus, la réduction de la charge des institutions de la République, la suppression de la Haute Cour de Justice et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), la mise en place des délégations spéciales dans les communes où il n’y a pas eu d’élections communales et dans les instances dont les membres sont en fin de mandat. Certains ont proposé aussi qu’on interdise aux membres de la transition de se présenter aux élections.

Après la cérémonie officielle d’ouverture, trois groupes ont été formés pour examiner les trois projets de la Transition (Grands axes de la feuille de route, architecture et organes, Charte) et les amender. Les participants ont validé les Termes de référence (TDR) de l’organisation d’une concertation nationale sur la transition au Mali.

Ils ont aussi eu l’opportunité de faire des recommandations par rapport aux préoccupations de la région de Kayes. « Il s’agit de valider le document. Mais, il faut, également, faire part des préoccupations régionales. A partir d’une évaluation, nous avons tenu notre concertation régionale. Les Maliens peuvent s’assurer que leurs recommandations seront suivies. Les gens seront obligés de travailler », a expliqué le gouverneur de la Région de Kayes.

L’inspecteur général de police Mahamadou Zoumana Sidibé a invité les Kayésiens à cicatriser les plaies et à se retrouver car, selon lui, « l’idéal d’un Mali nouveau ne se gère pas avec des malentendus ».

Certains participants ont estimé que le travail était complexe et qu’on devait leur permettre d’aller au-delà de la validation des TDR car, les populations aspirent à une nouvelle ère, afin que le Mali puisse retrouver sa place d’antan dans le concert des nations.

Pour eux, la Transition doit gérer l’essentiel pour qu’on puisse aller vers un pouvoir civil. La Région est préoccupée par la relance du transport ferroviaire, l’apport des mines au développement local, les problèmes de route, l’esclavage, parmi tant d’autres.

BMS/MD (AMAP)