Le 3e congrès ordinaire du Haut conseil islamique (HCI) tenu du 20 au 21 avril dernier au CICB a porté Cherif Ousmane Madani Haidara à la tête de cette organisation. Il présidera un bureau de consensus pour un mandat de 4 ans.

Après avoir tergiversé sur sa candidature au poste de président du Haut conseil islamique du Mali, le guide des ançar a fini par briguer la présidence de l’organisation.

Il y a quelques années, celui qui se disait indifférent à tous les postes électifs ou nominatifs vient de s’emparer de la présidence de la grande faîtière des associations musulmanes du Mali.

Et apprend dans les coulisses que ce dernier s’est fait prier pour déposer sa candidature.

Le tout nouveau président et Cheick Soufi Bilal étaient en lice pour conquérir ce poste très convoité.

Coup de théâtre. Soufi Bilal considéré jusqu’ici comme le favori s’est désisté au profit de son challenger Ousmane Madani Haïdara. Et cette capitulation in extremis du favori a permis la formation d’un bureau de consensus dont il est le président national du contrôle du HCI.

Qu’est ce qui a poussé le guide des Soufis à laisser la place à son concurrent ?

C’est cette question qui taraude tous les esprits aujourd’hui.

Pourtant, à quelques jours seulement de l’échéance, il affirmait être prêt d’aller jusqu’au bout malgré les pressions.

« Ne croyez point à un retrait de ma candidature au profit de Haïdara. J’irai jusqu’au bout » postait le candidat sur sa page facebook, quelques jours avant le congrès.

Selon lui, c’est une « décision murement réfléchie au profit de l’unité et la paix ».

Mais d’ores et déjà, le nouveau bureau fait l’objet d’une vague de contestations et de railleries. Le nouveau président qui ne manquait pas de dire tout son désintérêt pour ce poste pendant ses nombreuses sorties médiatiques a dû mouiller le maillot pour se hisser au trône.

Selon certains fidèles, le chef de la nouvelle équipe est bien connu pour ses accointances avec les tenants du pouvoir.

L’opinion nationale se rappelle de sa prise de position dans l’affaire du « Manuel scolaire d’éducation sexuelle complète » contre lequel l’imam Mahmoud Dicko s’est farouchement opposé.

Aussi, Issa Kaou NDjim, le porte-parole de Mahmoud Dicko annonçait à la veille du congrès que de part la position antérieure des trois candidats que « ceux qui se reconnaissent en Dicko et au Cherif Bouyé ne reconnaitront pas le nouveau bureau qui sera mis en place ».

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