Pour consolider la paix à Macina, l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH) en collaboration avec l’association des ressortissants et sympathisants pour le développement du cercle de Macina (ARSYDEM), a organisé, ce mardi 18 février 2020, une table ronde, à la Maison des Ainés. L’objectif était d’évaluer les acquis des missions dédiées pour le vivre ensemble dans le cercle de Macina en 2019.

 

La cérémonie d’ouverture était présidée par Lassine Bouaré, ministre en charge de la Cohésion sociale et de la reconciliation nationale, en présence de Me Moctar Mariko, président de l’Association malienne des droits de l’Homme ; de Moussa Katilé, président de l’ARSYDEM ; de l’honorable Lassana Koné, député élu à Macina ; de Mme Makalou Awa Dembélé, membre de la CVJR.

L’objectif de cette table ronde était principalement d’identifier les perspectives de consolidation de la Paix et de la cohésion sociale dans le cercle de Macina, selon les organisateurs.

Dans son intervention, Me Moctar Mariko, le président de l’Association malienne des droits de l’Homme, a fait savoir que son association (AMDH) et ‘’Open Society Initiative for West Africa’’ (OSIWA) avaient initié un projet pour résolutions des problèmes que vit le Pays, dénommé : « contribuer à l’instauration de la cohésion sociale et à la reconciliation nationale au Mali » qui a permis de réaliser plusieurs actions ayant enregistré des résultats encourageants. Dans cette perspective selon le président Mariko, l’AMDH avait également entamé des échanges avec les acteurs clés du cercle de Macina (étatiques, non étatiques) du 21 au 23 février 2019 ainsi qu’à Bamako et à Ségou. Pour lui, ces assises ont amorcé le dialogue en regroupant les représentants des principales communautés de Macina, à savoir les éleveurs, les chasseurs et les pécheurs.

À cela s’ajoute, selon Me Moctar Mariko, les autorités régionales à savoir le Gouverneur, la gendarmerie, la police qui ont également pris part aux rencontres ayant permis d’approfondir la réflexion avec les acteurs non étatiques et les autorités administratives.

La deuxième phase du projet dénommée : « contribuer au renforcement de l’État de droit, à l’instauration de la cohésion sociale et à la réconciliation nationale au Mali » s’est étalée sur 8 mois, à partir d’octobre 2019 et qui concernait les régions de Mopti Ségou et Bamako, a rappelé le président de l’AMDH.

De son côté, Moussa Katilé, président de l’Association des ressortissants et sympathisants pour le développement du cercle de Macina (ARSYDEM), s’est réjoui du fait que cette table ronde fût un espace d’évaluation des résultats acquis pour l’instauration de la paix à Macina. Pour le président de l’ARSYDEM, il ne s’agissait pas de soulever encore de mauvais souvenir, mais de consolider ce que le cercle de Macina a aujourd’hui comme acquis en matière de Paix. Le responsable de l’ARSYDEM a informé que cette tribune s’inscrivait dans le cadre de la préparation d’une table ronde à Macina entre les personnes-ressources afin de consolider cette paix acquise. Comment aller consolider cette paix à Macina ? Moussa Katilé, président de l’ARSYDEM a rassuré que les messages de cette table ronde seront transmis à Macina par la voix de son organisation.

Pour cela, il dira que des thématiques ont été indiquées et des gens ont été choisis par rapport à leur rôle d’interface à jouer dans la mise en œuvre de l’instauration de cette paix.

Pour sa part, Lassine Bouaré, ministre en charge de la Cohésion sociale et de la réconciliation nationale, a indiqué que cette table ronde tirait son utilité et sa pertinence de la situation de crise que traverse le Pays, depuis 2012. Pensant qu’elle se limitait ou allait se limiter aux régions du nord, selon le ministre de la Cohésion sociale et de la reconciliation nationale, la crise s’est étendue aux régions du centre où elle a pris la forme insidieuse de tension intercommunautaire qui souvent a débouché sur des violences d’une extrême gravité avec morts d’hommes et en certains endroits, des tueries de masse.

Le ministre Bouaré a déploré que la crise continue de mettre à rude épreuve le vivre ensemble qui avait toujours caractérisé les communautés du Pays.

Selon le ministre, la situation économique n’est pas en reste puis que l’insécurité ambiante ainsi créée influence négativement sur les activités rurales, d’agriculture, d’élevage… Pour lui, on ne peut plus vaquer librement et en toute quiétude à ses occupations dans plusieurs localités des régions du centre, à cause de cette crise. Il a rappelé que face à cette situation, le Gouvernement avait pris plusieurs initiatives qui peinent à venir à bout de la situation.

Par SABA BALLO

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