L’une des armes les plus efficaces pour combattre la pauvreté et l’extrémisme violent au Mali est de faciliter aux enfants du pays un meilleur accès au savoir et au savoir-faire.

 

En effet, le chantier le plus important de nos décideurs politiques depuis notre accession à la souveraineté internationale aurait pu être celui-là : contribuer à faire acquérir aux enfants maliens des compétences susceptibles de leur assurer leur pain d’aujourd’hui, et celui de demain.

C’est le pari que les Japonais et les Suisses qui n’ont ni or ni pétrole ont gagné. C’est le pari que les Chinois qui construisent actuellement nos routes et nos échangeurs ont fait (et dire qu’ils n’ont eu leur indépendance que onze ans avant nous).

C’est le pari que le Rwanda, l’Éthiopie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, les Iles Maurice, le Botswana sont en train de faire. C’est aussi le pari que Yeah Samaké, président d’honneur du Pacp, est en train de faire au Mali en s’investissant dans la réalisation d’infrastructures scolaires en faveur des enfants vivant dans des zones rurales, parfois difficilement accessibles.

Puisse l’exemple de Yeah Samaké inspirer

Pour preuve, cette semaine, il a remis au chef de village de Moro-Moro, dans le cercle de Kita, les clés de sa 39ème  réalisation, composée de trois salles de classe, d’une direction et de six latrines. Lors de la cérémonie de réception des clés de ladite infrastructure, l’ambiance était festive et la joie des parents d’élèves indescriptible.

Dans son discours de bienvenue à la délégation, le chef de village a lancé un cri du cœur à l’endroit des décideurs politiques de ce pays en ces termes : « Yeah Samaké, tu as apporté de la lumière (connaissance) à nos enfants. Cette lumière éclairera plusieurs générations d’enfants de ce village. Nous ne savons pas comment te remercier, mais nous te serons éternellement reconnaissants et nous prions Dieu, Le Tout-Puissant, afin qu’il te donne la bonne santé et la victoire sur tes ennemis cachés ou avérés. Depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, si chaque décideur politique du Mali avait correctement exécuté la mission qui lui a été confiée, nous ne serions pas dans le chaos actuel».

La sécurité et la stabilité du pays passent nécessairement par la lutte contre l’ignorance, l’impunité et l’injustice sociale. Pour y parvenir, l’effort de tous et de chacun est absolument nécessaire. Au lieu de se battre uniquement pour protéger sa part du gâteau, chaque Malien devrait s’investir afin de pouvoir garantir la part dans le gâteau-Mali des générations futures qui seront composées de ses enfants et de ses petits-enfants. Diriger, c’est servir.

Sambou Sissoko

Le Démocrate