Ségou, la Cité des Balazans, a abrité, du 1er au 4 février dernier, la 14è édition du Festival sur le Niger. Le thème de l’édition de 2018 est: «Ségou, Ville d’architecture».

Malgré la situation d’insécurité qui prévaut dans les parties Nord et Centre de notre pays, selon les estimations des organisateurs, plus de 3 000 festivaliers, venus du Mali et d’ailleurs, ont fait le déplacement dans la Cité des Balazans.
Pendant les quatre jours de ce grand rendez-vous, plusieurs activités culturelles et des conférences étaient au menu. Les participants ont eu droit à des colloques, des concerts géants et une foire internationale.
Ainsi, les activités étaient articulées autour des thématiques sur la paix, l’éducation, la réconciliation, la cohésion sociale et la citoyenneté.
Cette année, les organisateurs du festival ont apporté de grandes innovations avec la présence de grands artistes venus de plusieurs pays d’Afrique.
En effet, pour la première fois, le Festival a produit des concerts de musique avec deux scènes sur le fleuve Niger.
De même, cette édition a vu l’ouverture du Festival à d’autres disciplines telles que le théâtre, le conte, le cinéma et la danse.
Au total 54 groupes de musique ; 7 groupes de théâtre et du conte ; 3 groupes de danse et 9 manifestations traditionnelles ont tenu le public en haleine pendant les quatre jours du Festival.
Malgré la grande mobilisation, cette 14è édition du Festival sur le Niger a enregistré une faible participation des touristes étrangers par rapport aux éditions précédentes. Selon nos informations, cela serait dû à l’insécurité qui prévaut dans notre pays. En effet, l’absence des traditionnels abonnés, en majorité des Occidentaux, s’explique par l’appel à la vigilance que certains pays d’Europe et d’Amérique ont adressé à leurs ressortissants à éviter de se rendre dans les parties de notre pays classées «zones rouges».
Un autre constat qui a attiré l’attention des festivaliers est l’impressionnant dispositif sécuritaire mis en place dans la ville de Ségou et sur les sites d’animation. Les agents de la police, de la garde nationale et de la gendarmerie étaient visibles en très grand nombre sur les différents sites et au niveau de toutes les entrées de la ville.
Ainsi, pour la sécurisation des festivaliers et de leurs biens, les forces de l’ordre ont renforcé les fouilles corporelles et les contrôles de véhicules pendant le festival.

Par Magne COULIBALY (Stagiaire)
Envoyée Spéciale à Ségou

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