Bientôt la rénovation de la salle de spectacles et l’aménagement de la berge

La crise qui frappe le Mali et la réouverture du Centre international de conférences de Bamako (Cicb) ont vraiment impacté les recettes du Palais de la Culture. Malgré tout, la Direction générale, sous le leadership de Abdoulaye Diombana, fait de son mieux pour faire du Palais de la Culture une structure de référence au sein du marché de l’industrie de l’événementiel. Ainsi, la Direction envisage donc la rénovation de la salle de spectacle, la reprise des installations électriques des salles, l’amélioration des performances des formations nationales (le Ballet malien et le Badema national)  ainsi que le renforcement des équipements techniques dans les salles et l’aménagement de la berge. 

Le budget prévisionnel de l’exercice 2020 du Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba se chiffre en recettes et en dépenses à la somme de 858 869 000 Fcfa contre 870 169 000 Fcfa en 2019. Sur ce budget, comme l’a si bien précisé le ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, lors de la 22ème session ordinaire du Conseil d’Administration, lundi dernier, les subventions de l’Etat de 2019 ont été reconduites pour un montant de 312 639 000 Fcfa, tandis que les ressources propres du Palais de la Culture ont connu une légère diminution, passant de 177 530 000 Fcfa en 2019 à 166 230 000 Fcfa en 2020, soit une diminution de 11 300 000 Fcfa, avec un taux de régression de 0,63%. Et le budget spécial d’investissement pour l’exercice 2020 s’élève à 380 millions de Fcfa.

Etaient présents à cette présente session, le directeur général du Palais de la Culture, Abdoulaye Diombana, et les administrateurs. La ministre de la Culture a profité de cette occasion pour formuler ses vœux les meilleurs de santé, de bonheur, de prospérité, de paix et de concorde pour le Mali à l’ensemble des administrateurs et du personnel du Palais de la Culture.

Selon elle, l’analyse pointue des documents du Conseil d’administration permettra au Palais de la Culture d’offrir les meilleures prestations, de faire ce prestigieux haut de la culture malienne, l’un des meilleurs centres du marché de l’industrie de l’événementiel au Mali. Il s’agira aussi de répondre convenablement aux besoins des usagers.

“Elle suppose une nouvelle démarche commerciale qui intègre la concurrence pour nous positionner à notre meilleur avantage. Elle exige des ressources humaines compétentes, disponibles, engagées et très professionnelles, en capacité de permettre au Palais de la Culture d’occuper toute sa place sur le marché”, dira-t-elle. Avant de préciser que “les effets induits de la crise qui frappe le Mali depuis déjà quelques années et la réouverture du Centre international de conférences de Bamako ont impacté durement les recettes du Palais de la Culture. 

Nonobstant, tous ces facteurs, des progrès ont été constatés au niveau de deux formations nationales : le Ballet malien et le Badema national.

Je voudrais profiter de cette occasion pour féliciter ces formations nationales qui, de plus en plus, assurent les missions de prospection et de valorisation de l’art et de la culture du Mali. Le Palais de la Culture a certes fait quelques réalisations salutaires, mais il lui reste beaucoup à faire pour donner un éclat particulier à ses activités”.

En tout cas, l’équipe dirigée par Abdoulaye Diombana nourrit beaucoup d’ambitions. Le souhait le plus ardent est de faire du Palais de la Culture une structure de référence pour le plus grand bonheur des acteurs de l’art et de la culture du Mali. D’ores et déjà, les perspectives sont bonnes puisque la Direction générale envisage la rénovation de la salle de spectacles, l’amélioration des performances des formations nationales, ainsi que la reprise des installations électriques des salles et le renforcement des équipements techniques dans les salles. Tout cela, en vue de répondre aux besoins des usagers.

Mais, il faut aussi reconnaitre que la structure est confrontée à d’énormes difficultés qui ont pour noms : l’insuffisance du budget alloué, la diminution des ressources propres et la vétusté des installations.

“Les prévisions pour les ressources propres n’ont pas été satisfaisantes à cause du nom recouvrement des frais de location de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako. Ces frais ont accusé un retard dû à la situation des finances au niveau de cette structure.

C’est pourquoi, on constate la baisse du taux d’exécution à ce niveau est de 46,20%. Ce qui n’a pas permis d’exécuter toutes les inscriptions budgétaires au titre de l’exercice 2019″, précise le Directeur général.

Il est nécessaire de rappeler que les activités du Palais de la Culture, au titre de l’exercice 2019, ont été surtout axées autour des formations nationales et la gestion des salles et espaces.

“Au cours de l’exercice 2019, les efforts ont été surtout centrés sur la dynamisation des formations nationales sur le Ballet malien et le Badema National. Après le renforcement des capacités et l’accompagnement des formations nationales, des espaces ont été créées pour leur visibilité et leur promotion. Il s’agit : Les jeudis culturels, la fête de la musique et la soirée “Regard sur la Passé”.

En plus de ces espaces, d’autres actions telles que la participation à certains grands festivals et des visites et séances de travail ont été initiées avec des sommités de l’art malien pour encourager et conseiller des jeunes artistes du Badema National.

Ces sommités sont, entre autres, Gaoussou Koné dit Yapèguè, Mme Diarrah Sanogo, Massambou Wélé Diallo, Moctar Diakité, Hammadoun Kassogué, Kardjigué Laïco Traoré, Mme Oumou Sangaré et Cheick Tidiane Seck” a-t-il précisé. Ces formations, dira-t-il, ont assuré l’animation de certaines cérémonies officielles du Mali.

Au cours de l’exercice 2019, la fréquentation des salles et espaces du Palais de la Culture a connu une baisse, sûrement à cause de la réouverture du Cicb. “Aussi, certains organisateurs de spectacle sont tentés vers d’autres structures qui ne sont généralement adaptées pour accueillir les spectacles. Cependant, nous avons pu appuyer certains de nos partenaires pour la réalisation de leurs événements”.

S’agissant de l’exécution du budget 2019, il faut préciser que le Palais de la Culture a enregistré une subvention de l’Etat de 684 510 637 Fcfa sur une notification de 701 885 070 Fcfa, soit un taux d’exécution de 97,52%. Et 82 013 623 Fcfa de ressources propres sur une prévision de 177 530 000 Fcfa, soit un taux d’exécution de 46,20%.

Le montant total exécuté sur l’ensemble du budget du Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba au 31 décembre 2019 s’élève donc à 766 524 260 Fcfa sur une prévision de 879 415 070 Fcfa, soit un taux d’exécution global de 87,16%.

El Hadj A.B. HAIDARA

Source : Journal Aujourd’hui-Mali