Dans le cadre du lancement des activités de la biennale africaine de la photographie, la commission d’organisation, en collaboration avec le ministère de la Culture et avec le soutien de l’Institut français, était face aux journalistes, le jeudi dernier, à l’hôtel l’amitié de Bamako. Pour présenter les artistes, la scénographie, les lieux d’expositions et les idées innovantes de cette édition. Cette année, elle se tiendra du 30 novembre 2019 au 31 janvier 2020 à Bamako.

Cette rencontre historique artistique internationale de la photographie et de l’art vidéo sur le continent africain est un véritable d’espace de partage d’expériences entre les professionnels de la photographie. Cette édition est une invitation à réfléchir à la pratique artistique de la photographie en tant que courant de conscience, ainsi qu’à envisager la photographie au-delà du corset du photographe.

Selon Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, Commissaire d’exposition indépendant, «la biennale emploiera de multiples interprétations sur la manière dont les flux peuvent être utilisés comme outils photographiques. Des outils qui jettent un pont entre le continent africain et ses différentes diasporas, en plus de leur transmettre des cultures…».

Le commissaire d’exposition indépendant a expliqué que l’exposition utilisera la notion de flux de conscience comme métaphore du flux d’idées, de peuples et de cultures qui traversent et longent des fleuves comme le Niger, le Congo, le Nil ou le Mississippi. Pour cette année, une attention particulière sera portée à l’éloignement et les matières invisibles, aux voix et images ainsi qu’à la célébration de la politique et de la poétique des écosystèmes animés.

Il a par ailleurs expliqué que la biennale abordera la textualité, la tangibilité, la performativité et surtout la sonorité de la photographie. Les propriétés sonores de la photographie sont envisagées comme des courants de conscience dans lesquels le photographique et le phonographique se croisent.

Ensemble, 85 artistes de tout le continent africain et de la diaspora présenteront leurs projets artistiques. Les expositions de la biennale africaine de la photographie se tiendront dans les espaces publics comme le Palais de la culture Amadou Hampaté Ba, le Musée national du Mali, Musso Kunda, la maison de la photographie, entre autres. 

Par ailleurs, le délégué général des rencontres de Bamako, Lassana Igo Diarra, a mentionné que cette édition anniversaire des rencontres de Bamako proposera un programme public riche, comprenant des conférences d’artistes, des performances et des événements discursifs.

Selon lui, «Fables of time», le programme cinématographique de la biennale, prend en compte les histoires politiques et idéologiques et reconnaît l’ambivalence de l’image en mouvement. Le délégué général a fait savoir que la biennale sera également accompagnée par de grands lecteurs, avec des contributions de Bernard Akoi-Jackson, Viola Allo, Omar Berrada, Kwame Dawes et autres.

En plus des expositions, des thématiques viendront compléter le programme de la biennale, et une attention particulière sera accordée aux pratiques collectives afin de traiter la possibilité de créer des communautés complémentaires les unes des autres.

Quant au représentant du ministère de la Culture, Yaya Sinayoko, a réaffirmé l’engagement du gouvernement pour la promotion de la photographie au Mali. Il a aussi remercié les organisateurs pour leurs efforts abattus pour l’épanouissent de la biennale africaine de la photographie.

À rappeler que les rencontres de Bamako, fondées en 1994, sont organisées par le ministère de la Culture du Mali avec le soutien de l’institut français. Depuis sa création, la biennale a été le premier et principal événement international consacré à la photographie et à la vidéo africaine sur le continent et demeure un événement référence pour l’art contemporain.

DAOU   

Source  L’Observatoire