Après la réussite des éditions précédentes qui ont  tenu toutes leurs  promesses, sous le signe de «la valorisation de la culture », les organisateurs du ‘’Festival Didadi’’, sont à pied d’œuvre  afin d’apporter des innovations majeures à la 5e édition prévue du 15 au 17 mars prochain. Cette année, en plus des concerts, des conférences-débats, forums sur des thèmes d’actualité, les  expositions vente de photos d’art, le festival prévoit une visite des sites touristiques, et des activités de sensibilisation juvénile.

Située à 160 km de Bamako, la ville de Bougouni est bâtie sur une superficie de 700 ha. Elle est peuplée de plus de 30.000 âmes à majorité Bambaras et peulhs.

Bougouni est la capitale de la région du Banimonotié. Banimonotié, autrement dit, la ville située entre les rivières appelées le “Bani” et le “Mono”.

Commune urbaine, Bougouni est un important centre agro-industriel et socio-sanitaire de la région de Sikasso. La route nationale N° 7 traverse la ville et rejoint de part et d’autre Bamako, à 170km et Sikasso à 210km.

A noter que Bougouni est jumelée à la ville française d’Aurillac. Une certaine histoire voudrait que les premiers occupants de la cité soient les Coulibaly, ils sont partout ceux-ci décidemment. Leur patriarche Djéka, installé à Kéla, hébergea Sakoro Mery Diakité, venu de Bankassi (cercle de Kita). Midia Koroba, un des trois garçons de Sakoro Meri, vivait à Yorola. Pour éviter de contaminer Yorola, Midia construit un lazaret à l’emplacement actuel de Bougouni et y transféra sa famille frappée de variole. Ainsi, il devint Bougouni Midia ou Midia Koroba le fondateur de Bougouni.

Le village prospérant, une grande enceinte ou Tata fut construite tout autour de l’agglomération : un mur de 3 m de haut et d’épaisseur. Ainsi, les habitants y vivaient dans l’autarcie complète. C’est la preuve que Bougouni est une ville riche d’histoires qui méritent d’être connues des Maliens. D’où la nécessité et la pertinence du festival international Didadi.

Organisé par Seydou  Coulibaly, promoteur de l’hôtel Piémont, ce festival sera parrainé par Bakary Togola, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali. Plus de 7000 participants sont attendus à cette 5e édition à Bougouni. L’objectif de ce festival  est de promouvoir  les patrimoines culturels et artistiques du cercle à travers les activités de sensibilisation, de formation et de création de revenus au profit des populations de Bougouni, notamment des jeunes et des femmes tout en renforçant les liens culturels entre artistes.

Cette année, tout comme les années précédentes, le festival se veut un projet créatif commun aux artistes musiciens et danseurs. L’accent sera mis cette année sur la  revalorisation des sites culturels et la sauvegarde de l’identité culturelle ainsi que sur la promotion du savoir-faire local à travers la transformation des produits agricoles, les défilés de mode de vêtements traditionnels et les arts. Des grosses pointures de la musique malienne sont attendues à cette édition. Il s’agit entre autres de Doussou Bagayoko et de sa maman Nahawa Doumbia, Master Soumi,  Mylmo, Abdoulaye Diabaté…

A.B

 

La rédaction