La 5ème édition du Festival culturel Ogobagna  s’est ouvert, le lundi 27 janvier, à la Place du Cinquantenaire dans un paysage du pays dogon sous la présidence du ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, en présence de Mamadou Togo, président de l’Association  Gina Dogon et du ministre du de l’artisanat et du Tourisme. Le thème de cette édition: valeurs sociales culturelles et économiques de la cotonnade

C’est partie pour la 5ème édition du festival culturel dogon dénommé Ogobagna.

Ce  grand évènement fédérateur lancé le 27 janvier dernier  sur les berges du fleuve Niger s’étendra jusqu’au 2 février prochain. Pendant 7 jours, le public découvrira les valeurs culturelles de 9 communautés du Mali dont celle des dogons, initiateurs et promoteurs de l’évènement. Des expositions, des conférences débats, des défilés de la musique et la lutte traditionnelle seront au cœur de la présente édition. Le thème de cette édition: “valeurs sociales culturelles et économiques de la cotonnade”. 

Des objets d’arts seront aussi exposés pour le grand bonheur des festivaliers.

Le président de l’association Gina Dogon, Mamadou Togo a exhorté l’ensemble des Maliens à se mobiliser contre l’extrémisme violent à travers la culture que dispose notre nation.

“Nous sommes tombés très bas. Nous sommes  dans une guerre dont la majorité de nos concitoyens ignorent les causes. Donc nous avons opté pour la mobilisation collective contre l’agression avec l’armée de la culture. Cette édition dont nous souhaitons le succès sera une nouvelle hymne à la paix entre nous Maliens unis par les liens de sang”, a déclaré M. Togo. Abordant le thème retenu pour Ogobagna 5, Mamadou Togo justifie que le coton est un élément capital de la culture et de l’économie de notre pays.

Cette rencontre culturelle est aussi une occasion pour les autres regroupements ethniques du Mali, de magnifier leur solidarité au peuple dogon. Gage de la cohésion sociale, du vivre ensemble et du brassage culturel du pays.

Pour le Ministre de la culture N’Diaye Ramatoulaye Diallo, Ogobagna représente plus qu’un festival.

“Plus qu’un festival Ogobagna est un immense chantier, celui de la reconstruction, du rétablissement de la quête de l’idéal de paix auquel  aspire notre nation. Ce grand évènement fédérateur est un acte de résistance culturelle et un acte de refus de la barbarie”, s’est réjoui le ministre de la Culture.

Le Grand Forum du Mandé a affirmé que le peuple du mandé se reconnait dans la culture dogon. Une culture qui fait la fierté de tout le Mali. Tandis que pour l’Irganda, la pérennisation de Ogobagna est un devoir pour l’actuelle et la future génération du pays dogon. Parce qu’il est un espace de conservation de la culture de cette ethnie, réputée défenseure de la tradition.

L’union européenne représentée par son chargé à la coopération, estime que le festival Ogobagna accorde une place au développement du pays dogon à travers l’appui aux services de bases par la culture. Ce qui motive l’organisation à participer au financement de la manifestation.

L’édition de cette année a lieu dans un contexte très particulier, marqué par l’attaque du camp militaire de Sokolo dans la région de Ségou, où plus d’une vingtaine d’éléments de la gendarmerie y ont perdu la vie. Pour saluer leur mémoire, les organisateurs ont décidé d’entamer la manifestation par une journée de deuil. Lire la suite sur aumali…

 

Balla Soumaila Traoré

Source: l’indicateur du renouveau