Considéré comme l’un des guitaristes qui a  fait plus de 1500  tournées dans le monde en 25 ans, Habib est l’un des musiciens les plus populaires et les plus  connus d’Afrique. Dès son jeune âge, Il a su concilier tradition mandingue et virtuosité acoustique. Avec une voix d’or,   l’enfant Khasonké revient encore avec un nouvel album  nommé  »Kharifa »  dont le concert dédicace est prévu pour le 6 décembre prochain au ciné ex  Magic à partir de 21 heures.

 

‘Indépendant-Week-end : Pouvez-vous nous parler un peu de votre nouvel album sur le marché?

Habib Koité : L’album  » Kharifa «   est un mixage de plusieurs jeunes artistes nationaux ainsi qu’internationaux. Il est composé de 12 morceaux. Le titre « Kharifa » fait référence à la chose précieuse. Il parle en général de la situation que vit le Mali. Le « Kharifa » étant considéré comme  un bien précieux qui est confié, les dignes fils et filles de la république  doivent le protéger, le maintenir jusqu’à ce que  le « Kharifa » soit transmis à son propriétaire. Car nos pères fondateurs nous ont confié cette terre, il est maintenant de notre devoir d’en prendre soin, faire en sorte que ce bien soit transmis sans altération à la génération future. Ayant la chance d’avoir parcouru le monde entier, cet album est aussi un remerciement à l’égard des fans qui ont su me soutenir durant ma carrière d’artiste.

L’Indé-Week : Que représente cet album pour vous ?

H.K: Cette production représente en quelque sorte le nouvel Habib. C’est-à-dire «Habib le sage». Il  est mon 9e album sur le marché mais présente des caractéristiques qui ne sont pas inclus dans les 8  autres. Contrairement aux précédents qui sont  rempli d’ambiance, de chants et de danses, les paroles de ce dernier album sont plutôt apaisantes, calmes, réfléchies  mais surtout porteuses de message. En outre au-delà de cet aspect, l’album  « Kharifa » a été beaucoup plus symbolique pour moi  car sorti en octobre dernier, il a été classé dans les chartes  »World Music Europe’ ‘comme premier et maintient toujours sa place en ce mois de novembre en mode de vente et en mode de charte. Je ne peux donc que m’en réjouir.

L’Indé-Week : Quels sont les messages qui sont véhiculés dans cet album, sachant que nous vivons dans un pays où la stabilité est menacée?

H.K: Le Mali est d’abord un territoire un et indivisible. L’album « Kharifa » ne chante pas la paix proprement dite, car j’ai remarqué  qu’il y a beaucoup de musiques qui parlent de paix.  Cette fois  – ci, j’ai voulu changer la donne en adoptant une autre manière de véhiculer ce message en tant que tel.  Mais les morceaux qui y sont chantés parlent de la cohésion nationale, de  pardon, de la justice  et surtout du  vivre ensemble. Chacun de nous a un défaut. Nous devons nous accepter les uns les autres, tout en acceptant aussi nos défauts, car tous les hommes ont leurs spécificités et ce sont ces particularités qui forment la diversité culturelle.

L’Indé-Week : quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées lors de la réalisation de cet album ?

H.K: Généralement en matière de musique, je suis très créatif, c’est comme si c’est un don inné en moi. J’ai chanté en plusieurs langues nationales et internationales. Je comprends la musique très rapidement et je l’interprète toujours à ma manière. Malheureusement, ces derniers temps, je manque énormément d’inspiration, d’où cet écart de 5 ans entre le 8ème  et le dernier album. J’ai passé une année de stress  pour sa réalisation et la date de sa sortie a été reprise deux fois de suite. Grâce à  la volonté divine et avec l’aide de plusieurs jeunes artistes, j’ai réussi à m’en sortir et mes efforts ont été récompensés.

L’Indé-Week : votre dernier mot à l’endroit de vos fans?

H.K: je lance  un vibrant  appel à tous mes fans, d’ici et d’ailleurs,  de répondre massivement à notre invitation  pour la dédicace de notre 9ème album  »Kharifa » qui aura lieu le vendredi 6 décembre 2019 au ciné ex Magic à partir de 21h, l’entrée est  cependant subordonnée au paiement de 5 000 F CFA et le ticket VIP à 10 000 F CFA.

Aminata KEBE,Stagiaire

Source: l’Indépendant