Une page, 10 pages, un livre, ne suffiraient pas pour parler de Mme Macalou Bintou Koné. Cela est dû au fait qu’elle n’a pas qu’une vie, elle en a plusieurs qu’elle mène parallèlement sans jamais s’épuiser, sans jamais renoncer. D’un enthousiasme contagieux, Bintou n’est pas du genre à baisser les bras par découragement ou à abandonner. La sportive qu’elle fut sait que la victoire est au bout de l’effort, au-delà du surpassement de soi. C’est pour cette raison qu’elle est toujours speed donnant l’impression que la vie, que sa vie est une course ininterrompue.


Mme Macaou Bintou Koné, n’a jamais voulu évoluer seule. Elle est toujours en groupe. Du mouvement pionnier aux biennales artistiques et culturelles en passant par le scoutisme, les semaines culturelles régionales, Bintou a toujours préféré mettre en avant son humanisme et ses convictions au service de l’art et de la culture. C’est donc tout naturellement qu’elle devient technicienne des Arts et de la Culture.
Son seul souci : mettre son sens de l’accueil et de la convivialité au service des autres. Pour ce faire, elle a suivi des formations en accueil et protocole. Son ombre hante encore les couloirs du CICB où, de 2000 à 2015, elle était chargée de l’accueil, du protocole et des relations publiques. Son sens de l’ordre et de la discipline ne lui a pas valu que des amis. Au contraire. Mais comme elle n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, elle a su trouver les mots justes et souvent les gestes forts quand la situation l’exige pour remettre chacun à sa place.
Elle ne s’est jamais abritée derrière un emploi de temps hyper chargé pour se dérober de ses obligations sociales et associatives. Convaincue que la femme et la culture sont indissociables pour le progrès de la société, Mme Macalou a commencé à mettre les femmes ensemble très tôt dans son service : une association pour la défense de la Culture et contre la déperdition des filles. Sauvegarder les valeurs traditionnelles reste sa passion, se comportant souvent comme gardienne du temple.
Membre de plusieurs associations, son crédo reste le même : défendre les valeurs traditionnelles, préserver le pays et participer à la restauration de la paix. Que ce soit au sein de BENSO, au sein de l’AFAC pour les femmes au service de l’Art et de la Culture, au sein de l’ARPACS pour la promotion de la Culture Songhoï, du COREN pour le développement du Nord, de IR-GANDA, du Mouvement Trait d’Union, de AMAMA pour l’amitié entre le Mali et le Maroc, etc. Mme Macalou n’a de cesse de se battre pour sa communauté, (elle se revendique plus du Nord du côté de sa mère que du Sud) ; elle se bat pour le Mali, pour l’unité du Mali et pour la cohésion nationale.
La battante en mode turbo n’est pas prête de s’arrêter malgré ses 64 ans révolus.
Correspondance particulière

Source: Journal l’Essor-Mali