Le Musée National a abrité, le mardi 18 février 2020, l’ouverture officielle de la Rentrée littéraire 2020. Placée sous le thème « Petites histoires et grands récits », cette cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence de la ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo.

« Chaque année, la Rentrée littéraire fabrique ses propres histoires », telle a été l’introduction de Ibrahim Aya, Directeur de la Rentrée littéraire, au cours de cette cérémonie d’ouverture.

Dans une salle pleine à craquer, le Directeur de cette rentrée littéraire a fait comprendre les nouveautés de la cérémonie de cette année. Il s’agit entre autres de la dédicace de la journée du samedi à la promotion de la lecture afin que celle-ci intègre les habitudes de tous les citoyens. Outre cet aspect, dans le but de faciliter l’accès au livre, une bibliothèque de la rentrée littéraire sera inaugurée, dès ce jeudi. Elle rassemblera les livres de tous les auteurs invités. Enfin, a-t-il précisé, une librairie mobile sera mise en place afin que les livres partent à la rencontre des lecteurs.

Tous les intervenants à cette cérémonie ont mis l’accent sur la nécessité de la promotion culturelle et littéraire, de la diversité artistique du Mali, de l’échange autour du livre, ainsi que de la place des productions littéraires dans le processus de développement et de paix.

Dans son intervention, la ministre de la Culture a rappelé la place qu’occupe la lecture dans un pays, notamment celui en crise. À l’en croire, « Un peuple qui lit est un peuple qui reste debout, debout sur le socle de ses valeurs, un peuple qui résiste et triomphe de toutes les formes d’obscurantisme ». N’Diaye Ramatoulaye va plus loin pour soutenir : « Là où il y a les livres, il y a la lumière ». Et elle ne doute point que « les récits nous forment, nous informent, et parfois nous transforment ».

Exprimant ses émotions sur les différentes séances de lecture et de comédie, la ministre de la Culture a indiqué : « Grâce à vous, nous osons croire que l’espoir est permis au Mali ». À ses dires, la scène de théâtre était pleine de sens.

En effet, Birama Fofana, Directeur du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédias Balla Fasséké Kouyaté de Bamako, est intervenu sur le sens de cette pièce de théâtre de la troupe Toukaranké de son établissement. Il s’agit, selon lui, d’une contribution du conservatoire à la rentrée littéraire. Cette pièce sur la migration clandestine est une œuvre réalisée par des étudiants en Art plastique et du Département Musique de cet établissement supérieur.

Avant d’ouvrir officiellement cette 12e édition de la Rentrée littéraire, Mme la ministre a fait savoir la mise en place d’une commission nationale de réflexion sur la politique nationale de l’élaboration du livre et de la lecture au Mali. Elle est composée de plusieurs acteurs du livre, a-t-elle précisé. Son but est non seulement d’encourager la production littéraire, mais aussi, et surtout encourager la lecture en facilitant la diffusion des livres, a-t-elle expliqué.

Fousseni TOGOLA

Source: Journal le Pays- Mali