Ce samedi 14 décembre se tiendra la Nuit des stars awards. Une cérémonie qui va récompenser plusieurs personnalités dans différentes catégories. 140 personnes sont nominées dans 19 catégories, pour 15 trophées et 4 tableaux d’honneur, le tout agrémenté d’une soirée de gala à l’hôtel Sheraton.

 

Comme ces prédécesseurs, cet évènement n’échappe pas aux polémiques. Initialement nominé dans la catégorie « Groupe musical », le trio Calibre 27, dans un message publié sur sa page Facebook, a choisi de se retirer de la compétition pour « des raisons personnelles » et a demandé à ses fans de ne pas voter. Les « raisons personnelles » seraient que le groupe aurait peu goûté la non nomination de ses beatmakers dans l’une des catégories de la Nuit des stars. Calibre 27 a donc été retiré par les organisateurs. Toujours sur les réseaux sociaux, certains internautes ont pris en grippe l’évènement, lui reprochant notamment de mettre dans la même catégorie Tinariwen et des groupes de rap. Plus tôt cette année, en juin, c’est une autre cérémonie qui était indexée. Le rappeur King KJ, dans une vidéo sur sa page Facebook, s’est offusqué de son absence de la liste des nominés et a demandé des explications. Issiaka Diakité de CMP Event, qui a co-organisé avec Africa Scène la première édition des Mali Awards, dit comprendre la « frustration » de l’artiste. « J’aurai préféré qu’il nous approche afin de nous questionner avant de faire une vidéo publique, nous lui aurions exposé nos critères ». Certains observateurs culturels reprochent à ces « Awards » d’avoir porté leur choix sur un jury « has been » dont les choix « seront forcément en déphasage avec la jeunesse ».

Les bons comptes…

« Taillées sur mesure » pour plébisciter les amis ou les proches, est l’un des reproches les plus récurrents formulés à l’encontre de ces récompenses. « Beaucoup en font du business, en nommant ou en récompensant des personnes moyennant quelque chose en retour » affirme Oumar Coulibaly, alias Oumar Coul, promoteur de la plateforme Diez Star et opérateur culturel. Karou Kaba, animateur et acteur culturel, se montre plus mesuré dans ses propos. « Les partenaires ne suivant pas, pour organiser leur soirée de gala, il peut leur arriver de demander de l’aide, mais ce n’est pas forcément pour qu’en échange ils se sentent obligés de remettre des trophées à ceux qui les aident ». Diakité de Mali Awards confie avoir déposé plus de 20 demandes de partenariat. Aucune d’elles n’a reçu de réponse positive.

Journal du mali