Les membres du Groupe de travail sur la mémoire de la Cvjr, des Oddh, des associations des victimes, de la société civile, des départements et services techniques ainsi que des partenaires ont pris part à l’atelier d’orientation et de lancement des consultations sociales sur la mémoire et commémoration des victimes des violences le vendredi 8 novembre 2019 au Musée national de Bamako. Un atelier qui s’est déroulé du 8 au 9 novembre, sous la houlette de M. El Hadji Konaké, 2ème vice-président de la Cvjr.

La Commission vérité, justice et réconciliation, dans sa mission d’identifier et réparer les victimes des violences, s’est assignée d’abord de proposer des mesures et mécanismes de commémoration en hommage aux victimes des violations graves des droits de l’homme dans toutes les régions du Mali. Pour mener à bien sa mission, elle a réuni les acteurs la semaine passée sur la question, lors d’un atelier de deux jours. Occasion pour la Cvjr de lancer ses activités ayant pour but de réfléchir sur la question de mémoire nationale des victimes.

Ce travail, selon le 2ème vice-président de la Cvjr, sera consolidé par des consultations et des recherches en vue de prendre en compte les avis des acteurs locaux en général et des victimes en particulier. Aussi, mentionne-t-il, des sites de conscience et d’activités de commémoration seront identifiés.

Pour le vice-président de la Cvjr, cet atelier est une occasion pour échanger sur les expériences existantes en matière de mémoire et de commémoration, mais aussi de solliciter les avis et propositions des participants. Ce qui, estime-t-il, contribuera à alimenter les bases conceptuelles d’une stratégie nationale consensuelle de mémoire dans le cadre de la justice transitionnelle au Mali.

Très sensible sur la question du genre, M. Konaké a attiré l’attention des participants sur cette question. « J’invite le présent atelier à ne pas perdre de vue les questions de genre en rapport avec la mémoire, afin de mieux prendre en compte les droits des victimes des violences basées sur le genre, à la justice, aux réparations et à la garantie de non répétition », laisse-t-il entendre.

Soulignons que la Cvjr a enregistré à peu près 16 000 victimes dont 7 000 enfants et 6 000 femmes, selon la présidente de la commission du Groupe de travail sur la mémoire, Mme Dembélé Oulématou Sow.

Oumar SANOGO

SourceLe Démocrate