Face aux défis de la régulation du secteur, l’État malien a décidé d’adopter la loi N°2019-056 du 05 décembre 2019 portant répression de la cybercriminalité en décembre 2019. Elle, qui a pour but de juger tous ceux qui commettent les infractions sur les réseaux sociaux par la publication de certaines informations ou d’injures, était au cœur d’une session de formation des journalistes ce jeudi 08 juillet 2021, à la Maison de la Presse à Bamako, sous le haut patronage de Mamadou Kassogué, ministre de la Justice et de Droits de l’Homme, Garde des sceaux.

Selon le président de la Maison de la presse, Bandjougou Danté, on ne peut pas être homme de médias, si on ne maîtrise pas les lois essentielles de la République et surtout quand ces lois touchent directement notre quotidien. « Nous avons la chance d’avoir des spécialistes des questions essentielles. Et la question d’aujourd’hui, c’est la loi portant répression de la cybercriminalité. Loi qui semble être à l’origine de l’interpellation de beaucoup de nos confrères. Qu’ils soient hommes de médias, qu’ils soient journalistes, aujourd’hui l’occasion vous est donnée non seulement de comprendre les contours de cette loi mais aussi d’avoir la possibilité de poser des questions à des spécialistes », a-t-il martelé.

Quant au ministre de la Justice et garde des sceaux, Mamadou Kassogué, il a exprimé sa satisfaction quant à ce partenariat avec la Maison de la Presse afin de renforcer leurs capacités sur les différentes thématiques concernant le secteur de la Justice. Et d’ajouter que la finalité du partenariat vise la mobilisation des professionnels des médias pour jouer pleinement leur rôle, aux côtés de l’Etat, afin de se soustraire des nids criminogènes entretenus et organisés par les cyber-délinquants.

Le ministre de la Justice, a ajouté aussi que, la thématique est d’actualité avec l’évolution technique et technologique du monde d’aujourd’hui, devenu un véritable village planétaire domptant le temps et l’espace, s’est révélée être un boulevard pour les activités criminelles de toutes natures, à travers souvent des bandes organisées pouvant défier la puissance des Etats.

En ce qui concerne la problématique de la cybercriminalité, le Garde des Sceaux a indiqué que loi adoptée à cet effet a fait évoluer énormément les concepts, et a permis de combler les insuffisances du Code pénal et la Loi N°00-046/AN-RM du 07 juillet 2000 portant régime de presse et délit de presse.

La cybercriminalité désigne toutes ces activités illégales menées à l’aide de la technologie. Par les moyens dont ils disposent et, souvent, par leur organisation, les cyber-délinquants constituent une réelle menace par la paix, la cohésion sociale et les bonnes mœurs de notre société.

Seydou K. KONE

 

Source: Bamakonews