L’énergie du Mali est en panne d’investissement et elle a aujourd’hui besoin de centaines de milliards pour sortir du gouffre. Les régimes précédents n’ont pas suffisamment investi de manière à mettre EDM au niveau des besoins des consommateurs. C’est donc une prouesse aujourd’hui si tout Bamako a le courant même par rotation, les coupures sont les moindres maux au regard des difficultés.
Un seul exemple, la centrale privée Albatros a une convention de fourniture d’électricité avec l’Etat qui n’est même pas capable de transporter le courant produit de Kayes aux consommateurs à Bamako. Quelle gravité !

Ce n’est pas rare de voir aussi actuellement des Transporteurs EDM en flamme ou qui pètent sous la pression électronique dans des quartiers. Tout est vétuste et presque tout est à refaire.

La seule ligne qui est passable est la récente interconnexion avec la Côte-d’Ivoire. Là aussi le Mali est endetté à des coups de milliards.
En somme le Mali paye cher l’électricité pour compenser son déficit de production et revend à perte aux consommateurs qui ne veulent pas d’une augmentation sur sa facture. C’est un dilemme.

C’est cela la réalité d’une si importante structure nationale qui est l’épine dorsale du développement, car sans Énergie, il ne peut y avoir de développement durable encore moins d’industrialisation.

Voici un peu ce que je sais de la situation de EDM SA. Tout ça est vrai et la liste des problèmes n’est même pas exhaustive puisqu’elle ne comporte pas la fraude à grande échelle qui ne concerne pas que l’Etat et les consommateurs qui rechignent à une augmentation des tarifs d’électricité. Qu’à cela ne tienne, la société EDM qui nous électrocute tous les ans, à la même période, avec sa ritournelle de transporteurs ou de transformateurs défectueux ou qui pètent, est-elle réellement défendable ?

Source : INFO-MATIN