Faire le procès de la démocratie malienne, inviter les principales afin de faire un état des lieux ; de disséquer ses maux dans le but de les soigner tout en se projetant les perceptives permettant à la démocratie malienne de répondre aux aspirations des Maliens surtout les jeunes et les femmes qui semblent être les oubliées du système sont entre autres les énigmes que l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD) a tenté d’apporter un diagnostic lors du forum national sur la Démocratie et la citoyenneté active qu’elle ont organisé le Jeudi 05 Septembre 2019 à l’hôtel Radisson Blu de Bamako.

28 ans après la chute du régime du dictateur Moussa Traoré, la démocratie tant annoncé pour enfin libérer le peuple malien semble avoir du plomb dans les ailes. L’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD) a organisé ce forum dans le but de mettre dans la balance cette démocratie malienne, de la morceler et de peser le côté négatif et positif afin de l’adapter aux aspirations des Maliens, des Maliens qui semblent dégoutés par le comportement de la classe politique, de la société civile et même de certains leaders religieux qui jadis servaient de passerelle et dont les paroles étaient respectées par tous. Le premier panel dont le facilitateur était Mahamadou Touré de Studio Tamani recevait le chef de cabinet du ministre des reformes institutionnelles Sory Ibrahim Traoré, Mahamadou Sidibé conseiller technique au ministère de la jeunesse, Aboubacar Diabaté qui représentait le président du  Centre d’Etude et de Réflexion, le premier secrétaire de l’ambassade Royale du Danemark au Mali Lars Olaf Sovndahl Petersen et la présidente exécutif de l’AJCAD Adam Dicko. Les panelistes ont passé en revue la démocratie malienne de 1992 à nos jours tout en faisant ressortir les multiples tares qui ont fait que le citoyen lambda s’est éloigné de la scène politique. Ils ont aussi étalé certaines avancées qui doivent être judicieusement exploitées tout en corrigeant les maux afin de permettre aux Maliens de se sentir dans la peau d’un peuple en phase avec sa classe politique ; d’avoir une société civile crédible. Durant le forum, plusieurs panelistes chevronnés se pencheront sur les maux  de la démocratie malienne afin de l’adapter aux aspirations des Maliens. Ce forum sera une aubaine afin de faire le procès de la démocratie malienne 28 ans après la chute du dictateur Moussa Traoré et de situer les responsabilités dans le but de bâtir un Mali émergent.

Moussa Samba Diallo