ls sont plus de 358 bénéficiaires des logements sociaux dans le viseur du Département Administration des Logements (DAL) de l’Office Malien de l’Habitat (OMH).
Ces personnes bénéficiaires cumulent plusieurs mois d’arriérés de mensualités en violation du cahier des charges signé avec l’Office.

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Après les sommations sans effet de l’OMH, celui-ci a engagé les procédures d’expulsion de ces mauvais payeurs. Ce qui a commencé hier matin aux cités 1 180 et 1551 logements de Tabacoro. Ceux qui se trouvent sur la liste ne dorment désormais que d’un œil à moins qu’elles ne prennent les dispositions urgentes pour régulariser leur situation. Si ce n’est pas trop tard. Initialement prévu pour le mercredi dernier, c’est finalement hier jeudi 20 avril que le Département Administration des Logements (Dal) de l’Office malien de l’Habitat (OMH) a lancé la deuxième phase de l’opération d’expulsion des mauvais payeurs des logements sociaux. Cette phase concerne 358 bénéficiaires desdites maisons réalisées dans le cadre du programme gouvernemental de logements sociaux. Avant d’arriver à cette ultime phase, les services de l’OMH ont engagé les voies et recours nécessaires pour amener ces personnes à honorer leurs engagements conformément au cahier des charges signé par chaque bénéficiaire avant de prendre possession de sa maison. D’ores et déjà leurs contrats ont été résiliés et des procédures seront en cours pour recouvrer les impayés.

Pour l’opération d’hier, la mission d’expulsion était composée des agents du DAL, des huissiers et des policiers pour sécuriser l’opération. Pour l’instant l’expulsion a commencé aux 1 180 et 1551 logements et va s’étendre aux autres sites qui abritent les occupants illicites. Le grand constat c’est que la plupart des familles mises dans rue hier n’étaient pas les vrais propriétaires de ces maisons. Certaines sont soit en location ou disent être logées par un parent bénéficiaire. De même, elles reconnaissent avoir reçu les différentes sommations à payer envoyées par le DAL. Ce qui signifie qu’elles ont eu toutes les chances pour régulariser leur situation avant qu’on arrive à cette solution humiliante. Les responsables du DAL affirment que l’opération d’expulsion ne va pas s’arrêter. « Tous les mauvais payeurs seront mis à la porte et lesdites maisons réaffectées à d’autres qui attendent » assurent-ils. Selon le chef du Département Administration des Logements Salif Kodio, cette opération intervient après qu’on eut épuisé toutes les phases d’avertissement aux mauvais payeurs. D’après lui, cette phase d’expulsion a été précédée de l’envoie à tous les mauvais payeurs des lettres de notification et de relance. Avant de procéder à la notification des impayés par voie d’huissier.

« La dernière étape a consisté à la résiliation des contrats location-vente de 358 mauvais payeurs » a-t-il ajouté. Il qualifie cette opération d’expulsion d’étape ultime. A l’en croire, tous les bénéficiaires, qui se trouvent dans la situation de non règlement de payement des arriérés, ont été sommés de prendre des dispositions pour libérer les lieux. Salif Kodio relèvera que la plupart des cas d’impayés sont en sous location. « Les propriétaires même n’habitent pas les lieux. Et ils sont à plus de deux ans de non-paiement de la mensualité pour certains » a précisé Salif Kodio. Aussi, affirmera-t-il que le programme des logements sociaux a été mis en œuvre par les autorités afin de permettre à chaque Malien d’avoir un toît. Et le paiement de la mensualité une obligation contractuelle. « Nous avons cette responsabilité de continuer à loger les Maliens.

C’est un système de revolving pour donner la chance à d’autres Maliens d’en bénéficier. Nous ne faisons qu’appliquer le contenu du décret qui gère les logements. Si par sa faute un bénéficiaire perd son logement, on le lui retire et le réattribue à quelqu’un d’autre dans le besoin. Le laxisme ne sera pas permis» a souligné l’orateur. Rappelons que ce n’est pas la première fois que les mauvais payeurs sont expulsés. Antérieurement d’autres opérations avaient été menées avant de connaitre un coup d’arrêt en 2012 avec l’avènement de la crise. Pour cette fois-ci, les services de l’Etat sont décidés à aller jusqu’au bout.
Ramata Tembely
L’indépendant