En marge de la 4emeédition du festival de films sur les droits humains Ciné Droit Libre qui a pour thème (Justice, Levez-vous !) et pour parrains le Cinéaste Cheikh Oumar Sissoko et Me Moctar Mariko président de l’Association Malienne de Droit de l’Homme (AMDH), sa coordination a organisé ce jeudi 7 mars 2019 à la pyramide du souvenir, un dialogue démocratique qui est un espace de discussions sur des sujets épineux comme celui de la réforme de la constitution. Ce dialogue avait pour sujet à en débattre avec le public ‘’Quelle réforme constitutionnelle pour le Mali ?’’

 Ce dialogue a été animé par d’imminentes personnalités  comme : Drissa Traoré coordinateur du projet FIDH/AMDH, Me Sidi Diawara membre du comité des experts de la modification constitutionnelle du Mali, M Abdoulaye Bane Conseiller Juridique à la CEDEAO et du modérateur Daouda TEKETE, journaliste et écrivain.

Au nom du comité d’organisation du dialogue démocratique, M Abdoulaye Diallo a tenu à expliquer la nécessité d’organiser ce débat sur la réforme constitutionnelle qui est d’actualité presque partout en Afrique. Car selon, lui ce débat permettra aux populations de pouvoir donner leurs points de vue sur la nouvelle constitution en gestation au Mali.

En abordant le sujet du jour  ‘’Quelle réforme constitutionnelle pour le Mali ?’’, tous les panelistes ont expliqué dans un premier temps que le Mali est à sa troisième constitution car la première dite moderne a été conçu dès le lendemain de l’Indépendance du Mali en 1960 par le feu Président Modibo Keita ensuite le second en juin 1974 sous le régime de Moussa Traore avec un parti unique et la troisième le 25 février 1992 dans le sang et la violence.

Dans ses explications, l’expert Sidi Diawara expliquera pourquoi les différents gouvernements maliens tentent toujours de modifier la Constitution de 1992 car selon lui cette constitution a été adoptée dans l’euphorie suite la révolution populaire de 1991 qui mettra fin au régime du General Moussa Traore à la demande de la Conférence Nationale. Et ceux qui l’ont conçu étaient animés de bonnes fois mais malheureusement ils n’étaient pas des constitutionalistes. Ajout ’il qu’au fur à mesure les uns et les autres ont pu constater les limites de cette constitution. En donnant des exemples concrets par rapport au cas du Chef d’Etat qui dit en cas de vacance de pouvoir du Chef d’Etat, il est remplacé par le Président de l’Assemblé Nationale qui à son tour devrait organiser une élection présidentielle dans les quarante jours avenus. Est-ce possible d’organiser une élection transparente et crédible dans ce délai, se pose t’il la question et se réfère à la situation de 2012 avec l’ancien Président Dioncounda Traoré.  Il donnera d’autre exemple qui est le temps imparti de la proclamation des résultats par la Cour Constitutionnelle et la tenue du second tour. En insistant si la nécessité de reformer la constitution, M Sidi Diawara dira que le Mali n’est pas en conformité avec le règlement de l’UEMOA qui demande à chaque pays membre de créer une Cour des Comptes et il arrive que c’est le Mali qui est le seul pays de l’espace à ne pas en créer. A la fin de ses explications, il dira ceci : « La constitution du 25 février 1992 n’est pas un texte parfait, il use de la modifier pour permettre certains réformes au niveau de l’Administration… »

Quant à l’autre conférencier M Drissa Traore dira que le Mali est le champion des lois mais en application pas de volonté politique. Ajout ‘il pour ne pas avoir des quiproquos au tour de la nouvelle constitution, il suggère aux membres du comité d’experts de faire en sorte que la nouvelle constitution soit accepter de tous pour la bonne marche du Mali et que cette constitution ne puisse pas donner trop de pouvoir au Président de la République qui en a trop.

Bokoum Abdoul Momini       

 

Source: Maliweb.net