Pour le retour de la paix, la lutte contre la diffusion des fausses informations doit être une priorité pour les jeunes des régions du Centre. Elle est indispensable.

 

 

Le Mali fait face depuis 2012 à une crise politico-sécuritaire très complexe. Au début de la crise, les régions du nord étaient très affectées. Mais, l’épicentre de la violence a glissé vers les régions centre du pays. Depuis 2015, cette partie de notre pays est confrontée à une instabilité liée à une conjonction de facteurs, principalement l’activisme des groupes qualifiés de djihadiste, les conflits locaux. Parmi les causes qui sont en train d’exacerbées les tensions sociales, il y a la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux. Ce phénomène a pris de l’ampleur notamment à travers des groupes WhatsApp, qui ne sont pas modérés.

Pour le retour de la paix dans ces régions, il faut une lutte implacable contre la diffusion des fausses informations. Nous avons constaté, depuis un certain temps, que cette approche est privilégiée par certains acteurs sur le terrain. Ainsi, des jeunes de Bandiagara, Koro, Bankass ou encore de San ont reçu des formations pour leur permettre de lutter contre les fake news.

Limiter la propagation des fausses informations

« Les formations consistent à apprendre à ces journalistes et professionnels des médias les techniques pour vérifier les fausses informations. Les tensions sociales sont amplifiées par les fake news. Nous continuons à traquer les fausses informations qui ont tendance à saper la cohésion sociale entre les communautés du Centre. Des journalistes de proximité vont apprendre à vérifier et à contribuer avec Benbere pour lutter contre ces fausses informations », explique Abdoulaye Guindo, formateur.

Les hommes de médias qui ont été sélectionnés dans le cadre du projet de lutte contre les fake news « Tabale Kukan » de Search For Common Ground ont reçu une formation pour être des relais au sein des communautés en vue de limiter la propagation des fausses informations.

Initiatives locales

Dramane Traoré, jeune animateur de radio à San, a bénéficié de cette formation. « Cette formation va me permettre de distinguer les fausses informations des vraies. Maintenant, je peux faire une différence entre les opinions et les faits. Je peux aussi vérifier la crédibilité d’un site web. L’ensemble des techniques apprises vont me permettre de lutter contre les fausses informations à travers mes émissions à la radio », explique ce jeune animateur.

Les initiatives locales de lutte contre les fausses informations doivent être encouragées pour garder la cohésion sociale au sein de nos communautés. Les jeunes doivent prendre l’initiative dans cette lutte, car ils sont les premières victimes des conséquences dramatiques de ce phénomène.

Source : Benbere