A tour de bras, des hauts cadres de l’Etat ont profité des sept dernières années pour piller les domaines de l’Etat en toute impunité. Qu’attend-on pour faire la lumière sur la scandaleuse vente des immeubles de l’Etat ? La question mérite d’être posée puisque les hommes d’affaires et leurs complices au cœur de cette nouvelle forme de spéculation foncière se la coulent douce alors que les autorités ont choisi de se taire sur les réseaux ayant monté de toute pièce les arguments de vente de ces biens de l’Etat.

 

La liste des opérateurs économiques ayant acheté les immeubles de l’Etat circule sous les boubous dans la ville de Bamako. On y trouve des figures bien connues de l’opinion nationale pour leurs fortunes dont les origines restent méconnues. La population attend des suites judiciaires à ces ventes d’immeubles qui sentent la corruption à plein nez à cause du forcing par lequel les acquéreurs ont eu ces bâtiments.

Il appartient aux structures de contrôle comme le bureau du Vérificateur ou l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite-OCLEI) de faire la lumière sur les allégations de corruption. On sait que certains anciens ministres d’IBK ont tout fait pour que ces immeubles soient vendus via des sociétés écrans fabriquées par leurs collaborateurs. Les soupçons portent sur le gouvernement ayant servi entre 2017 et 2019.

 

Pendant cette période, des immeubles situés au cœur de la capitale ont été vendus à des commerçants maliens qui n’ont jamais démenti leur implication dans ces transactions douteuses. Des immeubles emblématiques comme l’ancien siège des historiens africains et de nombreux autres bâtiments construits aux premières heures de la République ont été vendus contre le gré de leurs occupants et les responsables des services publics y établis.

Le gouvernement n’a jamais fait le point sur la vente de ces immeubles qu’il a justifié par le souci de renflouer les caisses de l’Etat. La plupart de ces immeubles a été bradée, selon des analystes. Mais on ne sait pas combien tout cela a apporté au trésor public. L’audit de ces ventes doit permettre à l’opinion de savoir ce qui a été fait de ces biens qui auraient servi à rendre une poignée de personnes riches insolemment. En attendant, les autorités actuelles ne montrent pas leur détermination à faire la lumière sur ces scandales dont les responsables sont encore au Mali et circulent librement.

Parmi les noms figureraient Mamadou Diadié Bah, M Amadou Djigué, Oumar Niangadou dit petit Barou, M Mandiou Simpara, Modibo Yaranangore, PDG de Yara service, Brehima Bathily, pétrolier, etc. Sont-ils au-dessus de la loi pour qu’ils expliquent comment ils ont acquis ses biens ? Le Malikoura doit s’y intéresser

Nous y reviendrons !

Source: La Sirène