Suite à l’échec des négociations entamées le 13 novembre 2020 entre le Gouvernement et  l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), hier mardi 17 novembre 2020, la plus grande centrale syndicale du Mali a décidé de maintenir son mot d’ordre de grève de 72 heures qui commencera aujourd’hui mercredi 20 novembre sur toute l’étendue du territoire national pour prendre fin le vendredi 20 novembre 2020.

Lors d’une  de ses conférences de presse, le secrétaire général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), M. Yacouba Katilé avait été très clair en ces termes : « Nous ne ferons plus comme par le passé. On ne laissera pas faire jusqu’à ce que tout se gâte. Nous arrêterons tout simplement de travailler, de produire jusqu’à ce que les mauvaises politiques, les mauvais dirigeants soient écartés. Le CNT va faire des textes qui touchent à tous les domaines où se trouvent les membres de l’UNTM. Le passé politique, juridique et économique du pays consacre l’UNTM, le syndicat le plus représentatif du Mali. Nos activités le prouvent aisément. Nous revendiquons, la présence des 13 secteurs de production, à la base de la structuration de notre Centrale, dans les assises du CNT. Qu’importe le nombre de politiciens, de militaires, nous saurons rectifier toutes les embûches semées par les uns et les autres ».

Si les négociations ont débuté le 13 novembre 2020, il nous revient que celles-ci sont restées longtemps bloquées  entre les deux parties sur le point relatif aux indemnités et primes accordées aux magistrats par le régime de l’ancien Président Ibrahim Boubacar Keïta. Même si la grève est maintenue, il faut quand même reconnaitre que certains  points ont fait l’objet d’accord  comme : les droits des compressés ; les droits des partants volontaires ; la relecture des conventions collectives et le code minier ; la situation de l’UMPP ;  l’intégration des contractuels.

Selon des sources, si l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a déposé son préavis de grève le 2 novembre 2020, c’est le 10 novembre 2020 que le Gouvernement a adressé un courrier à cette centrale syndicale  lui demandant de produire la mémoire en défense pour le début des négociations le 13 novembre 2020. La centrale a demandé et obtenu quelques heures le temps d’analyser la mémoire en défense du Gouvernement.

Ce qui est sûr et certain,  c’est parti pour 72 h de grève avec des conséquences désastreuses pour le pays surtout en cette période de Transition. Elle concerne la Douane, les Impôts, le Trésor, la santé, les banques, presque tous les services publics de notre pays. Déjà cela permet de faire une idée sur les énormes conséquences. Des sources rapportent que ce sont des propos du ministre du Travail et de la Fonction Publique, Porte-Parole du Gouvernement,  Me Harouna Mahamadou Touréh qui ont « jeté l’huile sur le feu » : « On n’a rien à donner aux travailleurs maliens. Si vous voulez aller en grève, il faut aller ».

Des syndicalistes attribuent ces propos à Me Harouna Mahamadou Touréh.

TOUGOUNA A. TRAORE

NOUVEL HORIZON