«Cinq morts en une année, ça suffit». La Faculté des Sciences et Techniques (FST) était en ébullition, ce lundi, aux environs de 10h. Le secrétaire général de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), Abdoul Salam Togola alias Willy y a tenu un meeting au ton guerrier.

– «Une semaine». C’est le délai que donne le secrétaire général de l’AEEM aux autorités pour une solution définitive aux accidents meurtriers sur la voie d’accès à l’Université de Kabala. En moins d’une année, affirme Willy, au moins cinq étudiants ont déjà perdu la vie sur cette route surnommée «la route de la mort». Nous avons toujours interpellé les autorités, poursuit Togola, «rien!», s’indigne-t-il. Pis, assure le leader estudiantin, nous avons demandé une réglementation de circulation des camions-bennes, cela aussi n’a pas été respecté.

«Trop c’est trop», «Trop c’est trop». C’était le cri de guerre scandé par des milliers d’étudiants déchaînés. Le meeting initialement prévu au siège de l’AEEM a finalement été transféré à la FST au regard du nombre d’étudiants ayant pris d’assaut le bâtiment. «Si dans une semaine une solution définitive n’est pas trouvée aux accidents Kabala, il n’y aura plus d’école cette année», indique Abdoul Salam Togola, dans un tonnerre d’applaudissements. «C’est dire qu’il n’y aura pas de sessions à l’Assemblée nationale, c’est dire que la Primature sera fermée, c’est dire, dites-le bien à vos parents, qu’il n’aura plus de travail, car il n’y aura plus de circulation à Bamako»,prévient le secrétaire général de l’AEEM.

Mamadou TOGOLA

 

La rédaction