Le baccalauréat session a démarré mardi à Kayes avec un léger retard car c’est aux environs de 8h45 que le gouverneur de région, le colonel Salif Traoré, a ouvert la première enveloppe contenant des sujets au lycée Dougoukolo Konaré.

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Le directeur de l’académie de Kayes, Fabri Galédou, a confirmé qu’à cause « de quelques problèmes, on a démarré avec un léger retard ». Les autorités scolaires n’ont pas expliqué les raisons du retard mais il était dû certainement au changement de sujets à la dernière minute pour couper l’herbe sous les pieds des fraudeurs.

La plupart des candidats des centres d’examen de la ville de Kayes ont jugé dans l’ensemble abordables les premières épreuves du baccalauréat. Mamadou Sissoko affichait ainsi une mine radieuse : « Moi, j’ai fait la philosophie et ce n’était pas très difficile. Je prie pour que le reste des épreuves soit ainsi, car la philosophie était abordable ».

L’Académie d’enseignement de Kayes présente à cette session du baccalauréat plus 1200 candidats.

Les épreuves ont aussi démarré mardi avec du retard dans plusieurs centre d’examen de la région de Sikasso. Ici, c’est à 8h30 que le chef de l’exécutif régional Mahamadou Diaby, a donné le top départ de l’examen au lycée Monseigneur De Montclos de Sikasso qui regroupait des séries littéraires.
Selon les renseignements recueillis sur place, le retard serait dû à un changement de sujets de dernière minute consécutif à des fuites constatées « sur l’ensemble du territoire ».

Si les épreuves ont démarré entre 8h30 et 9h à Sikasso, les candidats des autres localités de la région ont attendu plus longtemps. Ce « suspense » a angoissé plusieurs candidats dont certains ont peiné à aborder les sujets. Des candidats de la série littéraire assurent que les sujets de français axés sur des analyses ne figurent pas dans le programme de la terminale.

La région de Sikasso présente 18.108 candidats dont 5465 filles.

Tombouctou : PAS DE PROBLEME

Le gouverneur de la région, le colonel major Mamadou Mangara, a donné le coup d’envoi symbolique des épreuves au lycée Mahamane Alassane Haïdara.

Ici, les centres d’examen sont sécurisés par la police, la gendarmerie et la garde tandis que des patrouilles de la MINUSMA sillonnent les rues et les abords de ces centres pour dissuader toute tentation malveillante.

Suite aux fuites observées dans le déroulement des examens du DEF 2014 en physique-chimie, des dispositions particulières ont été prises pour la sécurisation des sujets dans tous les centres de la région. Selon nos informations, l’examen se déroule sans problème dans les cinq cercles relevant de l’académie d’enseignement de Tombouctou à savoir Diré, Goundam, Gourma-Rharous, Niafunké et Tombouctou. Pour la région, on a enregistré cette année 1744 inscrits dont 663 filles. Tombouctou présente le gros des candidats avec 1017 candidats repartis dans 36 salles sur lesquels on compte 968 présents et 49 absents.

Les candidats trouvent que les sujets sont abordables sauf en série sciences sociales et en géographie. Dans cette dernière matière, il y a un sujet sur la Chine qui n’est plus au programme, selon un professeur de géographie. 

Mopti : DEROULEMENT NORMAL

Le changement de sujets in extremis pour éviter la fraude n’a pas empêché le démarrage normal du baccalauréat. Dans la région, ils sont 7.338 candidats dont 2.286 filles à se présenter à cette session organisée dans les académies de Douentza et Mopti.

Le gouverneur de région, Kaman Kané, a donné le coup d’envoi des épreuves au lycée Hamadoun Dicko en ouvrant l’enveloppe contenant les sujets de philosophie. Il a invité les surveillants au travail bien fait pour honorer et redorer le blason de notre système scolaire victime de nombre de situations malheureuses.

En dépit des rumeurs qui courent sur les consignes de correction des épreuves, les candidats se disent sereins et l’examen suit son cours normal dans toute la région.

Ansongo et Ménaka : FAMA ET MINUSMA ASSURENT LA SECURITE

Malgré la grande pluie de la nuit précédente, les épreuves ont bien démarré mardi au centre du lycée Mamadou Issa Maïga où a eu lieu l’ouverture symbolique de la première enveloppe d’épreuves. Par mesure de sécurité, l’examen qui d’ordinaire  se déroulait  au lycée situé à 3 kilomètres de la ville, a été ramené cette année au centre ville, plus précisément au groupe scolaire d’Ansongo 1.

Les épreuves se déroulent sous la haute surveillance des forces armées et de sécurité du Mali. Précaution supplémentaire : les surveillants et autres agents chargés de l’organisation de l’examen sont tous munis de badges. Ils sont les seuls à avoir accès à l’enceinte du groupe scolaire. Et chaque matin, le directeur du centre d’animation pédagogique de Gao fait personnellement le déplacement avec les épreuves et les remet en main propre au préfet d’Ansongo.

Au total, la ville d’Ansongo compte 124 candidats repartis entre 6 salles d’examen.

A Ménaka aussi, les épreuves du bac se déroulent normalement pour les 195 candidats dont 20 candidats libres. La sécurité du centre d’examen est assurée par des éléments de la force onusienne de la MINUSMA. Aucun n’incident n’a pour le moment entaché le bon déroulement du baccalauréat, bien que des combattants des groupes armés sont visibles en ville.

Banamba : A L’HEURE

Le préfet du cercle, Boubacar Bagayoko, a pu constater qu’à 7h30 tout était prêt pour le démarrage des épreuves après l’appel des 196 candidats toutes séries confondues, repartis entre 10 salles.

La spécificité de cette session est de mettre en lice la première promotion de 5 nouvelles filières : la Terminale art lettre (TAL), la Terminale science sociale (TSS), la Terminale science économique (TSE), la Terminale science expérimentale et la Terminale  science exacte.

Dans l’ensemble, les autorités locales se réjouissent du bon déroulement des épreuves, notamment du point de vue sécuritaire et organisationnel. Un seul incident est à signaler jusqu’ici : les sujets de philosophie arabe ne figuraient pas dans l’enveloppe prévue. Sitôt averti, le directeur de l’Académie de Koulikoro a fait parvenir les sujets au centre, aux environs de 11 heures.

(Avec les correspondants de l’AMAP à Kayes, Sikasso, Tombouctou, Mopti, Ansongo, Ménaka et Banamba)