Le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) s’est engagé à apporter sa contribution à l’amélioration des conditions d’études et de vie des étudiants. Il a enregistré un taux d’exécution de 33% de ses activités au titre du premier semestre de l’année 2020 et ce, malgré la fermeture des universités sur décision du gouvernement pour circonscrire la propagation de la pandémie du coronavirus dans notre pays.

 

C’est le principal enseignement que l’on peut retenir de la 20è session ordinaire du conseil d’administration du CENOU, présidée par le conseiller technique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Fanta N’diaye Sylla, en présence du directeur général du CENOU, le colonel-major Ousmane Dembélé et de la quasi totalité des administrateurs.

Au cours de la réunion, les administrateurs ont examiné et adopté l’état d’exécution des recommandations de la précédente session. Ils ont aussi procédé à l’évaluation du rapport d’activités 2020 à mi-parcours.

Concernant ce rapport, le conseiller technique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué que le document fait ressortir le point des réalisations à mi-parcours des activités programmées pour l’exercice en cours mais aussi l’état d’exécution du budget. Au nombre de ces réalisations, Fanta N’diaye Sylla a cité, entre autres, la création de deux centres régionaux des œuvres universitaires à Bamako et à Koulikoro, la mise en service du nouveau système de dépôt des demandes de bourse en ligne et l’assistance à distance des étudiants.

Au cours du premier semestre de l’année 2020, le CENOU a organisé avec les forces de sécurité une fouille de grande envergure dans l’espace universitaire sur la colline de Badalabougou. S’y ajoutent la dotation de tous les campus universitaires en réseau Wifi sécurisé avec la fibre optique et l’augmentation de la capacité d’accueil des résidences à travers l’ouverture d’un second bloc de dortoir à la Cité de Kabala.

Grâce aux activités du CENOU, plusieurs étudiants ont bénéficié gratuitement de la prise en charge médicale, y compris les médicaments. Le Centre a aussi acquis du matériel de prévention contre la Covid-19 et procédé à l’instauration de la carte d’abonnement au transport et à l’acquisition de matériels roulants.

En outre, Fanta N’diaye Sylla a souligné que les efforts se poursuivront au cours du second semestre de l’année dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et d’études dans notre pays. Elle a rendu hommage à la direction générale du Centre et à ses partenaires pour les « multiples efforts » consentis dans l’accomplissement des tâches.

Pour sa part, le directeur général du CENOU a dit que la session était l’occasion d’évaluer les actions accomplies par sa structure au cours du premier semestre de l’année 2020. «Nous allons faire le point de certaines activités menées, notamment le processus de décentralisation du CENOU et le renouvellement de la convention de bancarisation», a-t-il fait savoir. S’agissant du nouveau système de dépôt des demandes de bourse en ligne, le colonel major Ousmane Dembélé expliquera que c’est un nouvel outil qui a permis aux étudiants de faire les demandes en ligne, au lieu de se déplacer physiquement à Kabala. Quant à la nouvelle convention de bancarisation, a-t-il justifié, elle va beaucoup faciliter le paiement des allocations financières aux étudiants dans les jours à venir.

Par rapport aux résidences universitaires, le premier responsable du Centre des œuvres universitaire s’est réjoui de l’amélioration du confort de l’Internat et de la gratuité du Wifi pour les étudiants. «Nous pensons qu’avec l’accalmie générale au niveau du pays, nous allons, courant deuxième semestre, atteindre nos objectifs», a espéré le patron du CENOU. Et de préciser que le budget de son établissement est chiffré à un peu plus à 22,5 milliards de Fcfa, dont près de 20 milliards de Fcfa consacrés au paiement des bourses et trousseaux des étudiants.

Cependant, le colonel-major Dembélé a fait savoir que sa structure est confrontée à une insuffisance de ressources financières. «Nous avons beaucoup de projets, dont les financements n’ont pas encore été bouclés, notamment celui de l’opérationnalisation de la Cité universitaire de Kabala. Il y a des travaux qui attendent d’être financés», a-t-il indiqué, avant de déplorer le fait que la situation sociopolitique et la Covid-19 ont bouleversé le fonctionnement normal du CENOU à travers la fermeture des résidences pour éviter une éventuelle contamination en masse des étudiants.

Mohamed D. DIAWARA

Source : L’ESSOR