Sikasso, 24 juin (AMAP) Une mission d’évaluation  du ministère de l’éducation nationale conduite par le conseiller technique, Amidou Maïga, a rencontré le week-end dernier à Sikasso, les différents responsables de l’administration scolaire à l’issue d’une supervision relative à l’effectivité de la reprise des cours et l’application des stratégies adoptées pour sauver l’année scolaire 2018/2019, à travers la 3ème  région,  a constaté l’AMAP.

Cette mission qui s’est rendue précisément dans les Cercles de Bougouni, Kadiolo puis Sikasso a rencontré sous la présidence du directeur de cabinet du Gouverneur de Sikasso M. Hamadoun Barry, les responsables et partenaires de l’école auxquels elle a restitué les constats faits sur le terrain avant d’attirer leur attention sur l’impératif pour chacun de s’impliquer pour l’application effective des stratégies adoptées pour sauver l’année scolaire 2018/2019.

Le chef de mission du département de l’éducation nationale a informé ses interlocuteurs que si la reprise des cours dans les localités urbaines est créditée d’une certaine effectivité, la situation en milieu rurale parait, par contre très préoccupante.

Dans plusieurs établissements en milieu rural, la mission a constaté dans certaines classes par exemple,   4 élèves présents sur 55 comme effectif ; 5 élèves sur 66 ; 7 élèves sur 79, pendant qu’à  Kléla dans le Cercle de Sikqasso , une classe de 9e année enregistrait une absence de 36 élèves sur son effectif » a déploré , Amidou Maïga.

Les raisons de cette situation inquiétante trouveraient, selon lui leurs explications, dans le démarrage des travaux champêtres avec l’annonce de l’hivernage d’autant qu’une bonne partie des paysans rencontrés au cours de la mission ont tendance à détourner les enfants du chemin de l’école et les retenir pour les champs qui sont leurs priorités du moment.

«Pour eux, les enseignants ont refusé de travailler pendant l’année scolaire et veulent perturber les travaux  des paysans pendant l’hivernage » a-t-il témoigné face à ses interlocuteurs auxquels le chef de mission a demandé « d’aider l’école malienne à sauver l’année scolaire qui a perdu plus de 300 heures de cours sur son programme qu’il faut, par ailleurs, valider à 70% au moins pour que le pays soit dans les normes recommandées par l’UNESCO »a fait remarquer le conseiller du ministre de l’ l’éducation nationale.

Le directeur de cabinet du Gouverneur de Sikasso a invité pour sa part,  tous les responsables administratifs, les élus et l’ensemble des partenaires à s’impliquer dans la campagne de sensibilisation afin de sauver l’année scolaire pour le grand bonheur de notre école malienne.

FD/MS (AMAP)