Le bras de fer engagé entre le gouvernement malien et les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 qui a plongé l’école malienne dans une crise sans précédent, caractérisée par des grèves en cascade pour exiger l’application de l’article 39 de leur statut, prend un tournant décisif. En effet, la synergie des syndicats de l’Education vient d’émettre deux lettres circulaires.

La première est relative aux rencontres avec les acteurs de la société civile dans les établissements afin d’informer ceux-ci. Quant à la seconde, elle est adressée aux Directeurs des Académies d’Enseignement (DAE), aux Directeurs des Centres d’Animation Pédagogique (DCAP), aux Proviseurs, aux Directeurs des établissements d’enseignement secondaire et aux Directeurs d’écoles.

S’agissant de la première lettre, les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 exhortent les secrétaires généraux des coordinations, des divisions et des comités locaux d’organiser, le jeudi 5 mars 2020, des rencontres avec les organisations de la société civile, notamment les acteurs de l’école de leur localité respective.

Selon eux, cet exercice vise à informer, sensibiliser et surtout de partager avec ces acteurs les dernières évaluations du mouvement de grève enclenché depuis quelques mois. Aussi, les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 se disent convaincus de la noblesse de leur lutte. Ainsi, ils rassurent les militantes et militants que la victoire est certaine.

En ce qui concerne la seconde correspondance, les syndicats de l’Education informent l’ensemble des DAE, des DCAP, des Proviseurs, des Directeurs d’enseignements secondaires et des Directeurs d’école que la lutte qu’ils mènent aujourd’hui est dans l’intérêt du corps enseignant. A ce titre, ils précisent qu’aucun membre de ce corps ne doit poser une action ou accepter d’exécuter des instructions consistant à saboter le mouvement de grève en cours, surtout si celles-ci sont contraires aux autres textes.

En conséquence, les syndicats de l’Education appellent chacun à sa responsabilité face à l’histoire et à son engagement vis-à-vis de sa famille professionnelle.

Mama PAGA

Source: Journal le Pays- Mali