En principe, c’était le vendredi dernier, que les syndicats signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016 et le gouvernement devraient se rencontrer pour échanger autour des 3 points de divergences. Lors de cette entrevue, les ministres de l’Education nationale, de la Fonction publique et des Finances qui ont, peut-être, opté pour une année blanche, ont fui le dialogue et se sont fait représenter sur la table de négociation.

Après leur interpellation à l’hémicycle, les ministres en charge des différentes revendications des enseignants continuent toujours leurs bras de fer avec les syndicats signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016.

En effet, lors de la dernière négociation, qui a eu lieu le 23 mars 2019, les syndicats ont signifié qu’ils étaient pour la retenue sur les salaires et qu’ils sont contre le blocage. Mais, à ce jour, les enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales du District de Bamako et de quelques localités du Mali n’ont, jusque-là, pas perçu leurs salaires du mois de février et de mars.

Rappelons que dans notre numéro du vendredi dernier, le secrétaire général du syndicat national des enseignants, fonctionnaires des collectivités territoriales, Ousmane Almoud, avait signifié que les enseignants, en congé de formation ou de maternité, dans les directions, dans les centres d’animation pédagogique et dans les académies d’enseignements n’ont pas perçu leurs salaires, toutes choses qui signifient un blocage et non une retenue et un bras de fer engagé par le gouvernement.

Face à cette situation, les syndicats avaient conditionné les négociations au déblocage des salaires. Nonobstant ce blocage, les syndicalistes se sont présentés sur le lieu de la négociation, le vendredi dernier. Les membres de la commission de conciliation étaient aussi présents, mais les ministres en charge du dossier, ayant peut-être opté pour une année blanche, se sont fait représenter par les conseillers techniques, les chefs de cabinet, le directeurdes ressources humaines du secteur de l’éducation.

Constatant une violation flagrante des lois relatives à la grève et de la Constitution du Mali et à l’indifférence du régime actuel à leur égard,le directoire des syndicats signataires du protocole d’accord a indiqué dans un communiqué, après avoir quitté la séance, que la reprise de toutes négociations est subordonnée au déblocage des salaires.

Et, exprime toute sa reconnaissance à ses militants et leur rassure de sa détermination à conduire le mouvement jusqu’à la satisfaction totale des points de revendications.

Dans son communiqué, les signataires précisent que le mot d’ordre de grève de 23 jours qui débutent, aujourd’hui jusqu’au 17 mai 2019, est maintenu.

Abdoul DEMBELE

Source: l’Indépendant