Les nouveaux admis au diplôme d’études fondamentales (DEF) ont attendu plus d’un mois avant d’être fixés sur leur sort. Un manque à gagner pour les enseignants et les élèves, mais du pain béni pour les promoteurs d’établissements privés au Mali. Ils se la coulent douce.

 

Après la proclamation des résultats du diplôme d’études fondamentales, il a fallu prendre un mois après la rentrée scolaire 2021-2022 pour procéder à l’orientation des élèves. Comme le ridicule ne tue pas au Mali, ces élèves ont longtemps tendu leurs oreilles. Chaque jour amenait son lot d’illusions dans cette longue attente. Il y a lieu de se poser la question suivante : pourquoi prendre tout ce temps pour orienter les élèves ?

Si les autres élèves des 11ème et 12èmes années ont débuté les cours en début du mois de novembre, les nouveaux détenteurs du DEF prennent maintenant le chemin de l’école dans les écoles où poussent encore quelques graines du sérieux.

La lourdeur échappe à Dédéou Ousmane !

La ministre de l’Education nationale, Dédéou Ousmane semble ne pas s’intéresser aux autres maux qui gangrènent le paysage éducatif du Mali. Mais on comprend aisément que la nouvelle stratégie de la Synergie des Syndicats signataires du 15 octobre 2016 la met dans la tourmente.

Dans ce contexte de la refondation de la République du Mali, chaque ministre doit jouer le rôle qui est le sien. Au niveau de l’éducation des enfants, la responsabilité de la ministre Dédéou Ousmane se trouve engagée. Entre l’examen du DEF et la proclamation des résultats, il n’y a qu’un mois. Et aussi dans la période des vacances.

Plus d’un s’attendaient à cette orientation au moins une semaine après le début de la nouvelle année scolaire, mais la montagne a accouché d’un souriceau. La ministre de l’Education nationale n’a donc pas pu trouver la solution à ce dilatoire dans l’orientation de nouveaux lycéens. Pourtant une situation largement à sa portée. Le phénomène n’a pas encore fini de dévoiler tous ses secrets dans ce pays.

Avec un programme qu’il faut exécuter en 9 mois, si l’année scolaire de certains élèves est amputée de cette manière, il faudra s’attendre prochainement au colmatage habituel pour sauver les meubles. Il est l’heure de sortir de la lourdeur.

Bazoumana KANE

Source : L’Alerte