Les enseignants des syndicats signataires du 15 octobre 2016 ont entamé ce lundi 21 janvier 2019, une deuxième série de grèves de 10 jours. Selon les responsables de ces syndicats, cet arrêt de travail intervient après l’échec des négociations avec le gouvernement dimanche. Une situation qui inquiète davantage les parents d’élèves. Et ceux-ci demandent aux deux parties de « penser à l’avenir des enfants ».

« Les négociations ont été un échec », affirment les syndicats. Le porte-parole des enseignants signataires, précise qu’« après trois jours de discussions, un seul point de satisfaction a été obtenu avec le gouvernement sur les dix».

Selon Adama Fomba, ce nouveau point d’accord s’ajoute aux trois autres points de satisfaction. Il s’agit entre autres de la régulation administrative et financière des sortants des grandes écoles, le plan de carrière des enseignants et les indemnités de déplacement. Toutefois, il affirme que cela « n’est toujours pas suffisant ».

Pour les responsables des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre, le mouvement est bien suivi à Bamako ainsi, qu’à l’intérieur du pays. Du côté du ministère de l’éducation, on affirme que des consultations sont en cours afin d’entamer de nouvelles négociations.

Les parents d’élèves, de leur côté, se disent inquiets face à la situation. Selon la Fédération Nationale des Associations des Parents d’Élèves et Étudiants du Mali, cet arrêt de travail des enseignants a de graves conséquences sur la scolarité des enfants.

« Nous avons participé aux négociations de la semaine dernière, mais on n’a pas pu concilier les deux parties », a déclaré Diougamadi Sissoko, membre de la fédération. Selon lui, les enseignants ne doivent pas arrêter les négociations et le gouvernement, quant à lui, doit respecter ses engagements. Cet arrêt de travail intervient après une autre grève observée du 7 au 11 janvier dernier.

A qui incombe la responsabilité de ces grèves à répétition ? A Bamako, les avis sont partagés sur la question. D’aucuns accusent le gouvernement de ne pas respecter ses engagements. D’autres pointent du doigt les enseignants qui, selon eux, doivent privilégier l’éducation des enfants.

 

Source: studiotamani