L’atelier de validation du manuel de facilitateur du projet Aflateen (une organisation non gouvernementale qui déroule des actions de renforcement des programmes d’éducation sociale et financière pour les adolescents à Bamako et Kayes) se tient, depuis hier, au Musée national, en partenariat avec le ministère de l’éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

 

C’est un intéressant programme qui entend amener les jeunes adolescents, notamment ceux de la tranche d’âge de 14 à 19 ans à devenir des acteurs du changement. Il se décline à travers 7 modules de formulation, à savoir la compréhension personnelle, la compréhension personnelle à l’adolescence, les droits et responsabilités, l’économie et les dépenses, la planification du budget d’entreprise, les exemples d’entreprises sociales ou financières et les projections à l’avenir. Ces modules permettront de transmettre des notions d’éducation sociale et financière afin qu’ils aient conscience de leur potentiel mais aussi de les préparer à l’inclusion financière. Le document se veut une invite à la maximisation des stratégies de développement des enfants et des adolescents dans certains aspects de la vie.

Le guide du facilitateur a été préalablement soumis au ministère en charge de l’éducation, précisément à la direction nationale de la pédagogie pour analyse et avis. Cette entité a émis le vœu d’élargir le débat sur le document à d’autres acteurs, non seulement de l’enseignement mais aussi de la jeunesse et de la microfinance, entre autres. Il s’agira donc pour ces différents acteurs aux compétences diverses et variées de contextualiser le guide du facilitateur du projet Aflateen et d’y puiser des éléments qui cadrent avec nos programmes classiques et avec le curriculum.

Le conseiller technique a expliqué que le projet Aflateen est porté par Aflatoun, dont le programme est basé sur l’éducation sociale et financière des enfants qui œuvre à l’épanouissement des enfants et des adolescents afin qu’ils deviennent des agents du changement pour un monde plus juste. Il a rappelé que le département de l’éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique accorde un grand intérêt au projet qui s’inscrit en droite ligne de l’inclusion financière des jeunes enfants, conformément aux recommandations de la Banque centrale des états d’Afrique de l’Ouest( BCEAO). Certains participants avaient des appréhensions diffuses sur le document, dont la première mouture a été élaborée par les spécialistes en éducation de Aflatoun qui intervient aujourd’hui dans près d’une centaine de pays, y compris de nombreux états africains.

Ils avaient peur sans le dire ouvertement que ce soit une imposition des partenaires. En tout cas, cette inquiétude transparaissait dans leurs interrogations ou questionnements. Mais le responsable de Aflateen a apporté des apaisements et des explications utiles à la compréhension.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par Augustin Poudiougou, conseiller technique au département en charge de l’éducation. C’était en présence des représentants de différents ministères concernés, des acteurs de la microfinance et des spécialistes des questions d’éducation sociale.

Bréhima DOUMBIA

Source : L’ESSOR