Le bureau exécutif du Syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec) a déposé le 22 décembre 2017 un préavis de grève  sur la table du ministre du Travail, de la Fonction publique, chargé des Relations avec les institutions. Cette grève commence ce lundi 8 janvier 2018 et prend fin le vendredi 12 janvier 2018 soit cinq jours.

Le Snec, à la suite de l’échec de l’exécution de l’accord signé le 21 décembre 2016 avec le gouvernement, projette une grève de cinq jours allant du lundi 8 janvier au vendredi 12 janvier 2018. Le Syndicat dénonce la mauvaise foi du gouvernement à respecter les clauses contractées.

Dans sa lettre au ministre de la Fonction publique, le Snec dénonce un manque de volonté du gouvernement d’intégrer le quota réservé aux enseignants des écoles communautaires (Ecom) et autres au titre de l’année scolaire 2015-2016 et le non-respect des termes de l’accord signé le 21 décembre 2016 entre le gouvernement et le Snec.

Le Snec demande la signature de l’arrêté d’intégration à la fonction publique des collectivités des Ecom, CDPE, CED, CIES, Caf pour le quota 2015-2016, la titularisation de tous les enseignants intégrés des Ecom, des CDPE, des CIES sur la base des dossiers qui ont permis leur intégration, l’augmentation à  40 000 F CFA de  la subvention de 25 000 F CFA au même titre que le SMIG.

S’y ajoutent l’octroi à chaque professeur d’une prime d’activité en comité pédagogique et d’une prime de documentation, la mise en application du plan de carrière des enseignants et la signature de celui de la culture, la relecture de l’arrêté sur la mobilité des enseignants fonctionnaires des collectivités, la fixation des critères pour les autorisations et congés de formation, le traitement des dossiers de régularisation de la situation administrative des matricules, et de la situation  des enseignants inscrits sur le fonds des collectivités (conseils de cercles de Kayes, Bougouni, Mopti).

Le Syndicat demande aussi la majoration de l’indemnité des travailleurs des ministères de la Culture, de l’Artisanat, de la Jeunesse et des Sports, l’octroi des primes significatives au personnel de soutien et aux cadres non enseignants du secteur de l’enseignement, l’adoption d’une convention collective pour les écoles privées.

Pour le Snec, la satisfaction de ces points de revendication est un préalable à la suspension du mot d’ordre de grève. Ce préavis de grève s’il se concrétise aggravera la situation au niveau de l’enseignement fondamental et du secondaire secoué depuis décembre par une grève des enseignants pour l’application de l’accord signé en 2017 pour un statut particulier.

O.D.

Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali