Présent à Bamako (Mali) dans les cadres de la rentrée littéraire et du Forum de Bamako, l’ESC –Mali Business-school, à travers son directeur général Bernard Joachin, a saisi l’occasion, pour faire venir M. André Bourgeot, Pr émérite du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) , non moins grand spécialiste du Sahara, à l’ESC-Mali Business-school, pour animer une conférence débat avec les étudiants élargie aux professeurs, personnel de l’administration d’ESC-Mali. L’exposé, animé le vendredi 8 mars 2019, a porté sur : «la méthodologie en Anthropologie ». Les étudiants et professeurs ne sont pas fait prier pour suivre avec intérêt le conférencier du jour.

Ce soir, dit-il, j’ai essayé d’expliquer  aux étudiants  ce qu’est ce que l’Anthropologie. J’ai survolé sa  définition, ses origines, la généalogie des hommes, les caractéristiques, ses interventions sur le plan   politique,  des  croyances, de l’économie,  au niveau  des  chefferies, etc.  Ensuite,  Ajoute  le conférencier, les étudiants  font ceux qu’ils veulent  de ce que j’ai dit. «Mais apparemment, j’ai cru comprendre que  ça leur ai apporté  une  certaine  ouverture  d’esprit,  y compris  pour  leur démarche   de chef d’entreprise.  Ça, je suis surpris  qu’il y ait deux ou trois personnes  qui ont dit qu’en temps chef d’entreprise, cela redonnait un éclairage  sur la comparaison », s’est réjouit Bourgeot.  Selon lui   exposé  un sujet  d’anthropologie  dans une école supérieur e de formation  des  futurs  entrepreneurs  n’est nullement un problème.

« C’est l’anthropologue qui décide de travailler dans une  entreprise ou non. Mais vous  savez, il y a des Anthropologues qui travaillent pour vendre des produits. Certaines  sociétés, certains entrepreneurs  disent, on a besoin  d’un  anthropologue  pour savoir  le goût des gens,  pour savoir qu’est ce qu’il mettre  dans  les produits», rappelle Bourgeot.  Et au sortir  de cette conférence, le  conseil  que je peux donner   aux étudiants est que :  «je leur dirai  qu’il faut qu’ils soient à l’écoute de  l’autre,  et de reconnaitre  que  l’autre, il n’est pas différent  de  lui-même», insiste le professeur émérite du CNRS.

Les raisons  de la tenue  de cette conférence  sont  simples  selon le  Directeur général  d’ESC-Mali Bernard Joachin. Deux raisons expliquent cette conférence de haut niveau.   «La première DIT Berna d, c’est  que je  suis ami de très  longue date  avec  M. André Bourgeaot. Je pense qu’on a des points de vue  assez  convergents. La deuxième chose  est surtout   la spécificité  d’ESC-Mali qui est de d’organiser  toutes les deux  semaines  au moins  une conférence  avec soit  des chefs d’entreprise, soit des recruteurs, soit  sommités  au niveau de la réflexion. Il est bien évident, il l’a expliqué, que  la démarche de  la recherche, même  si on est dans un domaine différent,  ne peut qu’intéresser  les futurs  chefs d’entreprise qu’on essaie de former ici. C’est claire, on doit avoir cette  démarche de curiosité, de recul par rapport aux choses, d’implication mais en même temps, être citoyen, être très attentif à toute sorte de facteur de curiosités qui fait qu’on peut réussir », a expliqué le promoteur d’ESC-Mali.

Bernard  sait dit combler  au terme  du dialogue entre André Bourgeot et ses étudiants.  «Heureux de voir à quel point les étudiants  étaient  attentifs, à quel point les questions  étaient  pertinentes et intéressantes, qui montrent  bien  que pas tous, mais certains  ont parfaitement  compris que ce type de  démarche était  fort  utile dans  leur  recherche de réussite au niveau de la création d’entreprise », indique  Bernard Joachin.  En multipliant les conférenciers  à l’intention de nos étudiants, explique  le directeur général d’ESC-Mali, on s’est dit que leur  l’employabilité  passe non  seulement  par  la connaissance  théorique, mais aussi  par la réflexion sur  la possibilité de mise en place.  « Nous  voulons absolument  qu’ils soient  ouverts  en faisant un entretien d’embauche. Nous,  on  a besoin d’une  tête  bien faite  que d’avoir quelqu’un qui sait récité un livre, quelqu’un qui a une curiosité d’ouverture

Les étudiants ont fortement salué  cette idée  de la direction  de l’école, des initiatives qui ne font que d’ajouter un plus à ce qu’ils apprennent en classe.  Lamine Touré, étudiant à l’ESC-Mali, déclare : «Au sortir de cette conférence débats  sur l’Anthropologie animée par le professeur émérite André Bourgeot, je dirai que je suis comblé d’avoir appris beaucoup  l’occasion. Avec son exposé, on a su comment ont  distingué  l’Anthropologie, l’Ethnologie, comment les définir, etc.  Ça été formidable, car c’est rare de voir dans les universités  privées  d’assister  à des  conférences  comme celle-ci.  On remercie l’établissement de nous avoir donné l’opportunité d’acquérir plus de savoir dans d’autres domaines et qui peuvent nous être utiles au terme de notre formation ici. La preuve en un que ce soir, j’ai su qu’on peut être  Anthropologue et être chef d’entreprise et évoluer dans l’entreprenariat. Ça c’est un plus pour nous. Je  ne savais pas du tout cela. Grand merci à l’école et au conférencier Bourgeot».

Hadama B. Fofana   

 

Source: Le Républicain