Marche pacifique, grèves, boycott des examens, rétention de notes, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 sont déterminés à faire aboutir leurs points de revendications. Après la grève de 9 jours en cours, un préavis de grève de 35 jours est déposé pour mai et juin.

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Le secteur est paralysé depuis un certain moment. Du fondamental au supérieur en passant par le secondaire, les élèves sont sevrés de cours. Et pour cause, les syndicats réclament des avantages à l’Etat. Selon les enseignants, l’Etat avait promis un certain nombre d’avantages dans le procès-verbal de conciliation du 8 janvier 2017. Cela avait même abouti à la mise en place d’une commission de réflexion.

A sa grande surprise, le gouvernement s’est rebiffé et la crise reprend, a commenté le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation de base, Amadou Coulibaly. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, les enseignants ont décrété dans un premier temps deux semaines de grève afin d’exiger du gouvernement le respect du cahier de conciliation. Et nous avons marché pour la même cause, a précisé le secrétaire général du Syneb.

Le mot d’ordre en cours est respecté partout au Mali. “Malgré ces journées d’arrêt de travail, le gouvernement n’a voulu en aucun moment nous rencontrer. Mais les syndicats sont déterminés à faire aboutir leurs points de revendications, relatifs à l’adoption d’un statut autonome de l’enseignant, l’harmonisation des salaires des enseignants maliens avec ceux de la sous-région, l’augmentation de l’indemnité spéciale de responsabilité pour les enseignants des catégories A, B et C, la régularisation de la situation administrative et financière des camarades sortants de l’EN Sup (nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI et de l’IPR/Ifra et la conformité de la relecture de l’arrêté 3282 du 11 août 2016 avec les recommandations de la lettre de protestation des différents syndicats…”

Selon M. Coulibaly, la résolution de la crise passe forcément par la mise en œuvre de ses points de revendications des syndicats. “Le gouvernement n’a toujours pas réagi. C’est pourquoi des préavis de grève sont déposés. Il s’agit de 15 jours allant du mardi 2 au 22 mai prochain et 20 jours allant du lundi 29 mai au 23 juin 2017. Ces mouvements seront suivis par le boycott des examens de fin d’année à partir du 2 mai et la rétention des notes, si les points de revendications ne sont pas satisfaits…”

Bréhima Sogoba